Purpuras
Purpura
P. Berbis (Professeur des Universités, praticien hospitalier,
chef de service de dermato-vénéréologie)
Centre hospitalier universitaire de Marseille, hôpital Nord, Chemin des Bourrelly,
13015 Marseille, France
MOTS CLÉS
Purpura ;
Thrombopénie ;
Vasculite ;
Capillarite purpurique
et pigmentogène ;
Purpura fulminans ;
Purpura nécrotique
KEYWORDS
Purpura;
Thrombocytopenia;
Vasculitis;
Chronic pigmented
purpura;
Résumé Le purpura traduit une extravasation des hématies au sein du derme. L’aspect du
purpura est un élément d’orientation diagnostique : purpura pétéchial ou ecchymotique,
purpura infiltré, purpura nécrotique. Les purpuras thrombopéniques sont fréquents et se
manifestent par un purpura pétéchial ou ecchymotique. Les thrombopénies périphériques
(myélogramme normal) relèvent de causes infectieuses (virales ou bactériennes), médi-
camenteuses, auto-immunes, ou sont idiopathiques (purpura thrombopénique idiopathi-
que). Elles peuvent s’intégrer dans des tableaux graves de coagulation intravasculaire
disséminée (CIVD) ou de purpura fulminans. Les purpuras thrombopéniques d’origine
médullaire, par insuffisance de production, relèvent de diverses causes, constitutionnel-
les ou acquises. Les purpuras thrombopathiques sont plus rares. Une fragilité vasculaire
peut entraîner un purpura ecchymotique au moindre traumatisme (purpura de Bateman
de la peau sénescente, scorbut, corticothérapie au long cours). Les purpuras nécrotiques,
associés généralement à un livedo inflammatoire et à des nécroses cutanées, doivent
faire rechercher une pathologie thrombotique (thromboses d’origine plaquettaire, into-
lérance à l’héparine, syndromes myéloprolifératifs, pathologies thrombophiliques,
thrombi d’origine infectieuse) ou embolique (embolies graisseuses, de cristaux de cho-
lestérol, myxome). Les purpuras infiltrés doivent faire pratiquer une biopsie cutanée à la
recherche d’une vasculite. Les purpuras pigmentés constituent des entités anatomoclini-
ques individualisées, d’évolution bénigne mais chronique, et d’étiologie indéterminée.
Certaines dermatoses peuvent comporter, dans leur expression, une composante purpu-
rique (urticaire, toxidermies, érysipèle, parapsoriasis). Certains tableaux s’individuali-
sent enfin par leur topographie (purpura papuleux en gants et chaussettes) ou par leur
contexte (syndrome de Gardner et Diamond). Les formes de l’enfant comportent des
entités individualisées : purpura fulminans néonatal (traduisant un déficit en protéine S
ou en protéine C), purpura rhumatoïde, œdème aigu hémorragique du nourrisson.
© 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Abstract Purpura is the consequence of a dermal extravasation of red cells. The purpura
presentation is relevant for the diagnostic orientation: petechial purpura, ecchymoses,
infiltrated or necrotic purpura. Thrombocytopenia is a frequent cause of purpura and
induces petechial purpura or ecchymoses. Thrombocytopenia with normal medullar
analysis may be due to infection (viral or bacterial), drugs, auto-immune disease or is
idiopathic (idiopathic thrombocytopenic purpura). Thrombocytopenia may be one of the
Adresse e-mail : philippe.berbis@ap-hm.fr (P. Berbis).
EMC-Dermatologie Cosmétologie 2 (2005) 189–203
http://france.elsevier.com/direct/EMCDC/
1762-5696/$ - see front matter © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
doi: 10.1016/j.emcdc.2005.10.004
Purpura fulminans;
Necrotic purpura
elements of severe disseminated intravascular coagulation or purpura fulminans. De-
creased production of platelets may be due to diverse bone marrow diseases, congenital
or acquired. Abnormal platelet functions are less frequently observed. Skin aging, vitamin
C deficiency, or prolonged corticoid therapy may induce ecchymotic purpura due to frail
vascular walls. Necrotic purpura, generally associated with inflammatory livedo and skin
necrosis, may be due to microvascular thrombosis (platelet plugs (heparin, myeloprolife-
rative diseases with thrombocytosis), occlusion due to infective agents growing in vessels,
alterations in coagulation control (protein C or S deficiency, antiphospholipids)) or
embolization (fat embolization, cholesterol emboli, myxoma). Palpable (infiltrated) and
inflammatory pupuras require skin biopsy seeking leukocytoclastic vasculitis. Chronic
pigmented purpuras represent a group of characteristic anatomo-clinical entities, of
chronic but benign evolution. Pathogenesis is unknown. Some dermatosis may be purpuric
(urticaria, drug reactions, erysipelas, pityriasis lichenoides). Some purpuras are charac-
terized by their topography (socks and gloves syndrome) or their context (Gardner-
Diamond syndrome). Pediatric entities are neonatal purpura fulminans (protein S or C
deficiency), Henoch-Schonlein purpura, acute hemorrhagic oedema of childhood.
© 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Définition
Le purpura peut être défini comme une hémorragie
visible dans la peau ou dans les muqueuses. Il
exprime l’extravasation des hématies hors des ca-
pillaires au niveau dermique.
L’aspect le plus caractéristique est la pétéchie,
macule de couleur violacée, ne disparaissant pas à
la vitropression, ce qui la différencie de
l’érythème. L’évolution est dyschromique, pigmen-
taire, plus ou moins durable. Les lésions récentes
ont un aspect violacé, les plus anciennes une cou-
leur jaune vert, ou brune, en fonction des stades de
dégradation de l’hémoglobine. Il peut y avoir la
coexistence d’éléments d’âges différents, en fonc-
tion des poussées successives.
Au niveau des muqueuses, la sévérité du purpura
se traduit par des bulles hémorragiques.
En fonction de la taille et de l’aspect, on distin-
gue plusieurs types de purpura :
• le purpura non palpable est pétéchial (inférieur
à 4 mm) (Fig. 1), maculeux (4 mm-1 cm) ou
ecchymotique (supérieur à 1 cm – évolution sui-
vant les teintes de la biligenèse) ;
• le purpura infiltré ou palpable, de taille varia-
ble, peut être associé selon le profil évolutif et
l’étiologie à un érythème (qui le précède), une
papule, de la nécrose, un aspect vésiculeux ou
bulleux ;
• le purpura nécrotique (Fig. 2) est fréquemment
associé à un livedo. Il est lié en règle à une
occlusion partielle du réseau vasculaire pro-
fond. Il présente parfois un aspect serpentin qui
suit le trajet vasculaire.
La vibice est une strie linéaire qui s’observe
surtout aux plis.
La découverte d’un purpura doit faire rechercher
en premier lieu une anomalie de la coagulation
sanguine, principalement d’origine plaquettaire,
ou une pathologie de la paroi vasculaire. D’autres
tableaux anatomocliniques sont moins bien carac-
térisés au plan pathogénique et seront traités dans
un chapitre spécifique (purpuras d’origine trauma-
tique, purpura hyperglobulinémique de Waldens-
tröm, épaule sénile hémorragique, purpura papu-
leux en gants et chaussettes). Les formes de
l’enfant partagent la plupart des étiologies des
formes de l’adulte mais comportent certaines enti-
tés qui méritent d’être individualisées.
Il faut enfin indiquer que, dans diverses affec-
tions, le purpura peut être multifactoriel. Ainsi, au
cours du lupus érythémateux, le purpura peut être
la conséquence d’une thrombopénie ou d’une vas-
culite. Au cours d’une affection bactérienne, il
Figure 1 Purpura pétéchial.
190 P. Berbis
peut relever d’une vasculite ou d’une coagulation
intravasculaire disséminée.
Purpuras dus à des anomalies
de la coagulation
Le purpura est le plus souvent consécutif à des
anomalies des plaquettes. Les autres troubles de la
coagulation s’expriment davantage par des hémor-
ragies viscérales ou intra-articulaires.
Purpuras thrombopéniques1
Le purpura se manifeste en général lorsque les
plaquettes sont inférieures à 30 000/mm3 (ce chif-
fre peut être plus élevé s’il existe des anomalies de
la microcirculation). Il est parfois associé à des
hémorragies muqueuses et viscérales (en général
quand les plaquettes sont inférieures à
10 000/mm3). Il apparaît diffus, maculeux, pété-
chial ou ecchymotique, non palpable.
Il est important, devant tout purpura thrombo-
pénique, de faire pratiquer un fond d’œil en ur-
gence (à la recherche d’hémorragies rétiniennes
qui peuvent précéder une hémorragie méningée).
Le myélogramme permet de différencier les throm-
bopénies par destruction, séquestration ou
consommation excessives (dites « périphériques » :
myélogramme normal) et celles par insuffisance de
production médullaire.
Purpura thrombopéniques périphériques
Mécanismes immunologiques
Causes infectieuses. Virales. Un purpura thrombo-
pénique peut s’observer au cours d’épisodes infec-
tieux viraux divers : infections rhinopharyngées
aiguës, grippe, mononucléose infectieuse, vari-
celle, rougeole, infection par le cytomégalovirus
(CMV), virus des hépatites virales, oreillons, virus
de l’immunodéficience humaine (VIH) (le tableau
est proche de celui d’un purpura thrombopénique
idiopathique chronique2 [cf. infra]).
Le purpura s’installe en règle rapidement.
Bactériennes. Le mécanisme est complexe, s’in-
tégrant volontiers dans un tableau de coagulation
intravasculaire disséminée (CIVD), dans un
contexte septicémique. L’aspect est celui d’un pur-
pura pétéchial mais aussi nécrotique et réticulé (cf.
infra).
Causes médicamenteuses.3 Les molécules les
plus fréquemment impliquées dans des thrombopé-
nies par un mécanisme immunoallergique sont indi-
quées dans le Tableau 1 (liste non exshaustive). La
première prise du médicament sensibilisant peut
être récente ou elle peut dater de plusieurs années.
Le tableau clinique s’exprime par la survenue bru-
tale du purpura, précédé d’un malaise avec fris-
sons. La guérison s’observe en 5 à 10 jours après
l’arrêt de la prise médicamenteuse.
L’héparine peut entraîner, dans 5 à 10 % des cas,
une thrombopénie précoce (24 heures) ou plus tar-
dive (5e au 20e jour), plus sévère, pouvant s’accom-
pagner de thromboses graves. Une thrombopénie
doit ainsi être recherchée systématiquement chez
les patients sous héparine et sa constatation im-
pose l’arrêt immédiat et définitif du traitement. Le
mécanisme supposé est immunologique (anticorps
antiplaquettes favorisant l’agrégation et la forma-
tion de thrombi plaquettaires).
Figure 2 Purpura nécrotique.
Tableau 1 Principaux médicaments pouvant entraîner une
thrombopénie (liste non exhaustive).
Par mécanisme immunoallergique
aspirine
céphalosporines
chlorpromazine
digitoxine
glycopeptides
héparine
hydantoïnes
isoniazide
méprobamate
pénicillamine
pénicilline
phénothiazine
phénylbutazone
quinine
quinidine
rifampicine
sels d’or
sulfamides
Par cytotoxicité directe
diurétiques thiazidiques
phénylbutazone
191Purpuras
Pathologies auto-immunes. Un purpura par
thrombopénie auto-immune peut s’observer au
cours du lupus systémique, du syndrome de
Gougerot-Sjögren, de la polyarthrite rhumatoïde,
de la sclérodermie.
Causes diverses. Un purpura thrombopénique
peut se rencontrer au cours des dysthyroïdies, des
greffes de moelle, des hémopathies lymphoïdes
(maladie de Hodgkin, lymphomes non hodgkiniens),
de la sarcoïdose, de la périartérite noueuse. Citons
le purpura thrombopénique par allo-immunisation
(incompatibilité plaquettaire fœtomaternelle et
purpura post-transfusionnel).
Le purpura post-transfusionnel résulte d’une
allo-immunisation qui s’observe le plus souvent
chez des femmes multipares ou chez des polytrans-
fusés de groupe plaquettaire HP1Ab ayant reçu des
plaquettes d’un sujet exprimant HPA1a.4 La throm-
bopénie s’installe en 1 semaine et persiste 20 à
50 jours.1
Purpura thrombopénique idiopathique.5-7 Une
origine auto-immune est fortement suspectée (IgG
dirigées contre les plaquettes). Il s’agit du désordre
hématologique le plus fréquent chez l’enfant (pic
de fréquence entre 2 et 4 ans avec une répartition
égale entre garçons et filles). On distingue les
purpura thrombopéniques idiopathiques (PTI) aigus
(guérison en moins de 6 mois) et les PTI chroniques
(thrombopénie persistant plus de 6 mois).
Le PTI aigu s’exprime par un purpura pétéchial
cutané, isolé, d’apparition rapide, voire brutale.
Un épisode infectieux du tractus respiratoire supé-
rieur est fréquemment noté dans les jours précé-
dents. Les hémorragies muqueuses sont rares.
L’état général est conservé et l’examen est normal
par ailleurs. La réalisation d’un fond d’œil est
impérative afin de dépister des hémorragies réti-
niennes.
Le PTI chronique a un début plus insidieux et le
risque hémorragique est significativement supé-
rieur.
Au plan biologique, la thrombopénie est en règle
isolée. Le myélogramme montre une moelle de
richesse normale avec un nombre augmenté de
mégacaryocytes. La mise en évidence des autoan-
ticorps antiplaquettaires est difficile (technique
enzyme linked immunosorbent assay [Elisa], anti-
corps monoclonaux (monoclonal antibody immobi-
lization platelet antigen [MAIPA]).
La prise en charge du PTI aigu varie en fonction
du taux de plaquettes, de la présence ou non d’hé-
morragies patentes et du fond d’œil. Elle peut aller
de la simple surveillance à la corticothérapie géné-
rale jusqu’aux immunoglobulines intraveineu-
ses.1,6,7
La prise en charge des PTI chroniques impose un
bilan sérologique viral (virus de l’immunodéfi-
cience humaine [VIH], cytomégalovirus [CMV], virus
Epstein-Barr [EBV]), un bilan à la recherche
d’autres pathologies auto-immunes, ainsi que la
recherche d’un déficit immunitaire. Le traitement
repose sur la corticothérapie, voire les immunoglo-
bulines intraveineuses.5 Dans les formes sévères et
résistantes, une splénectomie peut être discutée.
Mécanismes non immunologiques
Les causes les plus fréquentes entraînent un pur-
pura par excès de consommation, de destruction ou
de séquestration des plaquettes.
Coagulation intravasculaire disséminée. Le dia-
gnostic de coagulation intravasculaire disséminée
(CIVD) est évoqué face à un purpura ecchymotique
et nécrotique en grandes nappes, associé à un
syndrome hémorragique et confirmé par une biolo-
gie associant thrombopénie, diminution du taux de
fibrinogène, diminution des facteurs II, V, VII, élé-
vation des produits de dégradation de la fibrine
(PDF) et D-dimères.
Les principales causes de CIVD aiguës sont pré-
sentées ci-dessous.
Des formes moins aiguës peuvent s’observer dans
des contextes néoplasiques ou dans le syndrome de
Kasabach-Merritt qui associe un hémangiome de
très grande taille et une thrombopénie générale-
ment sévère à des phénomènes de CIVD au sein de
l’angiome.8 La thrombopénie se développe alors
que l’angiome augmente rapidement de taille et
devient inflammatoire.
Purpura fulminans. Ce tableau gravissime s’ob-
serve au cours d’états infectieux et associe CIVD et
état de choc.9 La thrombopénie serait liée à une
activation généralisée des plaquettes qui s’agrè-
gent au niveau des petits vaisseaux. Le purpura est
de développement brutal, symétrique, acral avec
une évolution centripète au niveau des fesses, des
cuisses, mais pouvant toucher d’autres parties du
corps. L’aspect est celui d’ecchymoses confluentes
avec développement d’un aspect bulleux et nécro-
tique en surface. Ces placards sont indurés et dou-
Point important
Principales causes de coagulation intravascu-
laire disséminée (CIVD) aiguë.
Septicémies à Gram négatif.
Infections systémiques à levures.
Rickettsioses.
Leucémies aiguës.
Intoxications par les venins de serpent, par
les produits carbonés.
Lésions tissulaires extensives.
192 P. Berbis
loureux. Les muqueuses sont rarement touchées. Il
existe une profonde altération de l’état général, de
la fièvre, une prostration. Les signes de gravité sont
liés à ceux du choc septique et de la défaillance
polyviscérale. L’anatomopathologie montre une
occlusion des capillaires dermiques et des veinules
par des thrombi. On note des hémorragies intrader-
miques, ainsi que des phénomènes de nécrose d’in-
tensité variable. On note enfin un infiltrat inflam-
matoire modéré, périvasculaire.
Les germes les plus souvent responsables sont le
méningocoque, le pneumocoque,10 l’Haemophilus
influenzae, mais le purpura fulminans peut égale-
ment survenir au cours de la varicelle, de la rou-
geole, de la rubéole, de la scarlatine. Il a égale-
ment été rapporté au cours d’infections à
staphylocoque, Klebsiella, Enterobacter, Proteus
mirabilis, Acinetobacter, Candida,11 Aspergillus,
Rickettsia rickettsii. Il s’agit de septicémies d’évo-
lution rapide, dominées par le choc endotoxinique,
entraînant rapidement une défaillance hémodyna-
mique et polyviscérale. La mortalité liée au pur-
pura fulminans est significative. La reconnaissance
précoce d’un purpura nécrotique dans un contexte
infectieux doit faire évoquer le diagnostic et
conduire à une antibiothérapie urgente et à faire
admettre le patient en unité des soins intensifs, la
précocité de la mise en œuvre des mesures théra-
peutiques conditionnant le pronostic.
Un déficit en protéine C favorise le risque de
survenue d’un purpura fulminans.12 Des déficits
transitoires en protéine S et en protéine C ont été
rapportés au cours de l’évolution du purpura fulmi-
nans.13,14
La pathogénie du purpura fulminans est encore
imparfaitement connue. L’hypothèse d’une pro-
duction importante d’interleukine 1 et de Tumor
necrosis factor par les kératinocytes et les cellules
endothéliales a été évoquée. Ces cytokines indui-
raient des modifications procoagulantes et antifi-
brinolytiques au sein de l’endothélium vasculaire
avec consommation de protéine C, de protéine S et
d’antithrombine III. Les endotoxines activent la
coagulation et stimulent la sécrétion de cytokines à
action procoagulante.
Le traitement du purpura fulminans repose sur la
prise en charge symptomatique du choc, le main-
tien des constantes vitales et le traitement de
l’infection sous-jacente. Une héparinothérapie est
indiquée.
Purpuras thrombotiques thrombocytopéni-
ques.15 Ils s’associent à une anémie hémolytique
avec schizocytes, à une insuffisance rénale, à des
troubles neurologiques, à une fièvre. Ils peuvent
s’observer au cours de maladies auto-immunes,16,17
de pathologies infectieuses, néoplasiques, au cours
de la prise de certains médicaments (chimiothéra-
pie notamment), de la grossesse, des transplanta-
tions, des hypertensions artérielles malignes. La
thrombopénie serait liée à une activation générali-
sée des plaquettes qui s’agrègent au niveau des
petits vaisseaux.
Causes diverses. Citons : les splénomégalies (sé-
questration plaquettaire), les prothèses cardiaques
et la circulation extracorporelle (excès de destruc-
tion), les brûlures étendues (séquestration plaquet-
taire dans les tissus). Certains médicaments tels
que les diurétiques thiazidiques et la phénylbuta-
zone peuvent entraîner une thrombopénie par toxi-
cité plaquettaire ou médullaire.
Des thrombopénies ont été rapportées chez des
patients ayant reçu d’importantes quantités de
sang au cours d’hémorragies sévères. Le méca-
nisme en est complexe : déperdition importante,
dilution et défaut de compensation des mégacaryo-
cytes.
Purpuras thrombopéniques d’origine médullaire
Les données du myélogramme indiquent une moelle
pauvre en mégacaryocytes ou comportant des mé-
gacaryocytes anormaux. Les causes acquises sont
plus fréquentes que les causes congénitales ou hé-
réditaires (Tableau 2).1,18
Purpuras thrombopathiques
Ils sont plus rares que les purpuras thrombopéni-
ques. Ils sont le plus souvent acquis : médicaments
(aspirine, ticlopidine, anti-inflammatoires non sté-
roïdiens), hémopathies, insuffisance rénale chroni-
que, alcoolisme, dysglobulinémies. Les causes
constitutionnelles sont rares (thrombasthénie de
Glanzmann19) (déficit d’agrégabilité avec défaut
des glycoprotéines de membrane plaquettaires),
dystrophie thrombocytaire hémorragique congéni-
tale de Bernard et Soulier avec plaquettes géantes,
syndrome d’Hermansky-Pudlak et syndrome de
Chediak-Higashi (associés un albinisme oculocu-
tané), thrombopathie familiale avec plaquettes hy-
pogranulaires.
Purpuras vasculaires
Selon leur mécanisme, ils peu
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