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两小无猜电影剧本

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两小无猜电影剧本两小无猜电影剧本 Aime-moi tel que tu es 爱我,不管你是怎样的人 Saint Augustin 圣奥古斯丁 Moi, ton Dieu, je connais ta misère, les combats et les tribulations de ton âme, la faiblesse et les infirmités de ton corps; je sais ta lâcheté, tes péchés, tes défaillances; je te dis ...

两小无猜电影剧本
两小无猜电影剧本 Aime-moi tel que tu es 爱我,不管你是怎样的人 Saint Augustin 圣奥古斯丁 Moi, ton Dieu, je connais ta misère, les combats et les tribulations de ton âme, la faiblesse et les infirmités de ton corps; je sais ta lâcheté, tes péchés, tes défaillances; je te dis quand même: "Donne-moi ton coeur, aime-moi comme tu es." 我了解你的痛苦, 你灵魂的挣扎与煎熬; 你身体的软弱与缺陷; 我知道你的怯懦、你的罪孽、你的失败; 我还是要对你说:"交给我你的心,爱我,不管你是怎样的人"。 Si tu attends d'être un ange pour te livrer à l'amour, tu ne m'aimeras jamais. Même si tu retombes souvent dans ces fautes que tu voudrais ne jamais connaître, même si tu es lâche dans la prati- que de la vertu, je ne te permets pas de ne pas m'aimer. 如果你等待成为天使的一天再去爱, 那你永远都不会爱我。 即使你时常重陷你永远不想承认的过犯, 即使你面对实践和道德如此懦弱, 我也不允许你不爱我。 Aime-moi comme tu es. A chaque instant et dans quelque position que tu te trouves, dans la ferveur ou dans la sécheresse, dans la fidélité ou dans l'infidélité. 爱我,不管你是怎样的人。 每时每刻,无论你身处何地, 无论你是激情满怀、是干渴难忍、或是忠心耿耿。 Aime-moi, tel que tu es. Je veux l'amour de ton coeur indigent. Si, pour m'aimer, tu attends d'être parfait, tu m'aimeras jamais. Mon enfant, laisse-moi t'aimer, je veux ton coeur. Je compte bien te former, mais en attendant, je t'aime comme tu es. Et je souhaite que tu fasses de même; je désire voir, du fond de ta misère, monter l'amour. J'aime en toi jusqu'à ta faiblesse. J'aime l'amour des pauvres. Je veux que, l'indigence, s'élève continûment ce cri : Seigneur, je vous aime. C'est le chant de ton coeur qui m'importe. Qu'ai-je besoin de ta science et de tes talents? Ce ne sont pas des vertus que je te demande, et si je t'en donnais, tu es si faible que bientôt l'amour-propre s'y mêlerait. Ne t'inquiète pas de cela. J'aurais pu te destiner à de grandes choses. Non, tu seras le serviteur inutile; je te prendrai même le peu que tu as, car je t'ai créé pour 1'amour. Aime! L'amour te fera faire tout le reste sans que tu y penses; ne cherche qu'à remplir le moment présent de ton amour. Aujourd'hui je me tiens à la porte de ton coeur comme un mendiant, moi le Seigneur des seigneurs. Je frappe et j'attends, hâte-toi de m'ouvrir, n'allègue pas ta misère. Ton indigence, si tu la connaissais pleinement, tu mourrais de douleur. Cela seul qui pourrait me blesser, ce serait de te voir douter et manquer de confiance. Je veux que tu penses à moi à chaque heure du jour et de la nuit, je ne veux pas que tu poses l'action la plus insignifiante pour un motif autre que l'amour. 我要你每日每夜每时每刻都想着我,你最微小的动作,我也不要它不是出于爱。 Quand il te faudra souffrir, je te donnerai la force. Tu m'as donné l'amour, je te donnerai d'aimer au-delà de ce que tu as pu rêver. Mais souviens toi :"Aime-moi, tel que tu es." N'attends pas d'être un saint pour te livrer à l'amour, sinon tu n'aimeras jamais. 应该受苦的时候,我会给你力量;你给我爱,我会给你远超过你梦想的爱的能力。 但你要记住:"爱我,不管你是怎样的人"; 不要等待成为圣贤再去爱,否则你永远也不会爱。 Le Pont Mirabeau Guillaume Apollinaire Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l'onde si lasse Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure L'amour s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va Comme la vie est lente Et comme l'Ésperance est violente Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours revienne Sous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure J’aime bien les osselets, le monopoly强手棋 – mais seulement quand j’tiens la banque. J’adore jouer aux billes – je gagne tout l’temps. Le jeu de l’oie鹅,<口>傻瓜,笨蛋, c’est franchement坦率地讲débile<口>愚蠢的,傻的. Enfin, toujours moins que les dames, le rubis cube, et toutes ces conneries des pays de l’est. Les devinettes, c’est pas mon truc. Yams, crapette, marelle造房子游戏, c’est ok. Oh, chat perché藏猫猫, ça passe encore, mais ça s’arrête là. Mais il y a un jeu auquelà和lequel的结合形式il ne faut jamais jouer – je dis bien JAMAIS, même si即使c’est votre meilleure bon的比较级amie qui vous le propose. C’est de se faire ensevelir埋藏 dans un bloc de béton混凝土. Ce jeu, il a commencé avec une jolie maison. Et un joli bus sans chauffeur. Une jolie boite et une jolie copine. Non, en vérité, j’me trompe. Le jeu a commencé un petit peu plus tôt. Ca a commencé par un mot dégoûtant, qui veut rien dire du tout. Un mot comme ? Métastase ?. N’importe quoi ! Pourquoi pas ? Mammouth ? tant qu’il y est ? En plus, ça fait pleurer Maman. De toute façon, les médecins, ils sont nuls. Ils disent des mots nuls. Ils portent des pantalons nuls. Alors, imaginez ce qu’ils peuvent bien savoir sur les mamans. Et puis, il y a aussi d’autres mots pas sympas. Comme… Kowalsky. Oh, cherchez pas, ça n’veut rien dire non plus. Kowalsky pue aussi. ? Polak ! ?. Et puis encore ? Sale polak ! ?. Sans oublier ? Sale polak tête à claque ! ?. Et tout ça, ça veut dire à peu près la même chose : ça veut dire ? J’ai mal ?, ? J’ai mal comme personne d’autres sur Terre, sur Mars et même sur Altaïr 4 ?. * * * * * - Tu l’aimes ? Moi aussi j’la trouve très jolie. Donne. - C’est un trésor ? Un vrai ? - (Oui de la tête) - Waouh ! En tout cas, moi j’ai jamais vu un manège aussi beau, jamais jamais. Si, peut-être sur Altaïr 4, mais pas sur Terre. - Moi si. - Où ? J’veux dire : c’est un vrai manège ? Il existe vraiment ? - Oui mon ange. Là. Et là. - Et là aussi. - Julien, tu prends le bus ce matin, il faut que je reste avec Maman. - Allez, allez, allez mon Juju. File. - Maman, maman, t’as oublié ton trésor. - Garde le. Mon seul trésor, c’est toi. * * * * * - Sophie ? - Tu dois confondre : moi c’est sale polak ! Sophie non plus n’avait plus rien de précieux ce jour-là. Alors, fallait partager. - Tu m’le prêteras de temps en temps ? - Tu la donnes et tu la reprends. Si tu la veux vraiment, prouve le moi. Cap ou pas cap ? C’était parti ! J’crois que c’est comme ça que ça a vraiment commencé. - (Rires) Cap ! - Qu’est-ce que tu as fait ? Qu’est-ce que tu as fait ? Tu vas répondre ? - Rien. Non, j’veux pas qu’il me tape. - Il te tapera pas. Arrêtez, vous avez pas le droit. Arrêtez. - Silence. Je ne t’ai pas parlé. Julien ! Tu réponds ! - Je n’veux pas qu’il me tape. Non ! - Il te tapera pas Julien. Cap ! Tapez pas, vous avez pas le droit, arrêtez ! - Tais toi ! A bien y réfléchir, je crois que Papa n’a jamais beaucoup aimé Sophie. Même au tout début. * * * * * Le jeu s’est mis en place tout seul. Si Sophie avait la boîte, elle pouvait me donner n’importe quel gage. J’le faisais. Et j’regagnais la boîte. Alors, c’était à mon tour de donner un autre gage. Fastoche ! Et super rigolo, non ? Un jeu crétin ? Peut-être bien ! Mais… c’était notre jeu. * * * * * - 8 fois 7 ! 9 fois 7 ! 3 fois 7 ! - 21. - 4 fois 7 ! - 28. - 5 fois 7 ! - 35. - 6 fois 7 ! - 42. - 7 fois 7 ! - 49. * * * * * - Avec la lettre A, citez moi des noms communs commençant par la lettre A… Franck ? - Des animals ! - Des animaux ! Oui Franck : un animal, des animaux ! Qui d’autres ? Sylvie ! - Abricot. - Très bien ! Des abricots ! ABRICOT ! A présent, B ! D’autres noms communs commençant par la lettre B ? Oui, Sophie ! B, comme… ? - B comme bite. B comme brouter, brouter la moquette. Bordel aussi, braguette, bistouquette. - Ca suffit, tais-toi tout de suite ! - Barre toi si tu veux. Boudin baveux. Barre toi boudin baveux. - Mademoiselle se croit drôle ? Je te mets zéro, tu m’entends ? Z, comme zéro ! J’t’envoie chez monsieur le directeur ! On verra si ça te fait rire ! Qu’est-ce que c’est que ça Julien, je peux savoir ce que tu fais ? Allez, chez monsieur le directeur avec Sophie ! * * * * * - Bander. Quoi ? - - B comme bander. - J’sais bien peleton ! * * * * * - La discipline. La discipline est la mère du respect. Et sans respect, c’est la fin de la civilisation. L’aquédiquescence des fondamentaux de la cité, la voyoucratie, quoi ! Et tout cela grâce à qui ? Mais à Mademoiselle Kowalsky ! Et à Monsieur Janvier ! Hein ? - Cap ! - Qu’y a-t-il Monsieur Janvier ? Si vous avez quelque chose d’intéressant à dire, faites moi participer ! Me demande quelle idée fumeuse a pu traverser votre petit cerveau chétif pour vous permettre de m’interrompre ! Vous imaginez sûrement, Monsieur Janvier, que… C’est un super jeu ! Le problème, c’est qu’il fait vraiment rire personne. - Séparez les ! Séparez les Mademoiselle ! Nous séparer. Nous n’avons jamais été cap d’y rêver. * * * * * - Monsieur Janvier, allez donc rejoindre votre camarade Mademoiselle Kowalsky. Les grands esprits se rencontrent, n’est-ce pas ? Est-ce que vous connaissez le sens du mot châtiment ? - Même si ce n’est pas pour vous, est-ce que vous avez pensé à l’avenir que vous préparez à cette petite ? Si vous ne lui induisez pas un minimum d’éducation… - Bon, ça va ! J’suis pas sa mère ! - La vulgarité粗俗,粗野,粗鲁n’est pas au programme de l’éducation ! Ni de l’académie, Mademoiselle Kowalsky ! Je vais encore une fois de plus convoquer vos parents ! - Nos parents, ils parlent pas Français. Et d’ailleurs [ajœr] by the way ? bite ?, ça veut dire ? marteau ? hammer en polonais. Autre chose ? Toi ! Tu perds rien pour attendre ! Tu vas être privée de dessert [desεr], privée de sorties, privée de télé ! - T’es privé de bonbons ! T’es privé de bandes dessinées [bddesine]连环 ;灯光dans le couloir走廊,通道. Et 画(册) ! Et t’es privé de lumière [lymjεr]日光 maintenant, va chercher ton manteau ! Ca suffit suffire够了maintenant ! - Cool ! Tu fais la même chose ? * * * * * - Tu montes tout de suite dans ta chambre ! Julien ! Tu réveilles [reveje] 弄醒pas Maman妈妈(儿语及对母亲的爱称) ! Julien ! - Maman ! Maman, maman ! On a mangé un truc super à la cantine [ktin] 饭厅. Quoi ? T’es restée au lit toute la journée, veinarde [vεnar, -d] lucky ! On a eu une dictée. Vlan ! - Tu sais… Mon Julien… y a un médecin qui est venu me voir ce matin. - Eh ben, j’ai quand même fait 5 fautes et tu sais quoi ? - Juju, sois gentil. J’voudrais… - J’ai eu 10 en récitation [resitasj]朗诵 ! Tu veux l’entendre ? Oui, j’ai aussi fait une grosse十二打,罗,巨大的bêtise[betiz] 蠢事… Les amis, c’est comme les lunettes. Ca donne l’air intelligent [tεliʒ], mais ça se raye [rεje] facilement. Et puis, ça fatigue ! Heureusement, des fois, on tombe sur des lunettes vraiment cool ! Moi, j’ai Sophie. * * * * * - A présent, des animaux commençant par A ! - Asticot. - Bien ! - Autruche… - Très bien ! - Abruti, Altaïr 4… - Continue ! - Cap ou pas cap ? - Cap ! - Je te mets zéro, tu m’entends ? Un zéro ! Et on va au bureau de monsieur le directeur ! - La discipline ! Toujours… la discipline ! Je vous avais prévenu pourtant ! Cette fois-ci, c’est l’avertissement. A partir de maintenant, c’est terminé l’Eden. Ca va barder ! Ah… ma petite fille, tu accoucheras dans la douleur, tu porteras des talons aiguilles, tu subiras des régimes, des pillings, des liftings, et en plus… tu feras la proprote ! Et c’est pas fini… Toi, mon petit, je t’ai réservé le pire… Les tourments et les fléaux, les dinosaures, la guerre atomique, Hitler, la guerre, le massacre des Indiens, les machines à lavée, les pétroliers qui font naufrage, la misère… mais surtout, oh oui, surtout : les jolies Mamans, malade ! * * * * * - Et dans cette direction, habitant de Mars : ? Allez y voir si vous voulez, ils sont fous tous les deux. ? ? Beuh, je ne veux pas aller chez les fous ?, protesta Alice. ? Oh, vous ne pouvez pas faire autrement, dit le chat. Nous sommes tous fous ici : je suis fou, vous êtes folle. ? - Maman, tu vas mourir ? - Je ne vais pas bien. - Tu vas mourir ? - Oui. Comme tout le monde. - C’est à cause de moi ? Parce que je fais des bêtises ? Tiens ! T’as qu’à me demander de faire quelque chose d’intelligent ! J’te jure, j’le ferai ! J’suis cap, hein ! - Tais toi. - Pas cap. - Bouche toi les oreilles. Bouche toi les oreilles fort fort fort, encore plus fort. Tu entends comme je t’aime, c’est le plus important. Bon, où on en était ? - Sophie est cap d’écrire avec les dents, c’est important, non ? - (Rires) Oh, on dirait que ni Alice, ni ta mère ne t’intéresse autant que Sophie ! Alors, avec les dents, bien sûr… et comment elle se débrouille avec les oreilles ? - Tu sais le faire toi ? Et jeter les araignées dans la purée ? Et monter à la corde les yeux bandés, t’sais ? - Avec un verre en équilibre sur la tête ? - Pah, j’te crois pas ! - (Toux) Tu t’imagines que t’es le premier à jouer à cap ou pas cap ? Allez, bonne nuit ! (Toux) - Maman ? C’est quoi ce que tu as fait de plus fou ? - Voler. - Voler ? Voler quoi ? - Voler dans le ciel. - Waouh ! Montre, allez, vas y ! Vole, vole ! - Cap… Plus tard. - Quand ? - Bientôt, j’te le promets. (Toux) - Mais quelle idée d’aller lui lire une histoire ! Dans ton état… c’est toi qui devrais être au lit. - Maman ? J’suis encore très puni ? Ou juste un peu ? J’veux dire, euh, Sophie m’a invité à… le mariage de… sa sœur… - Nan ! * * * * * - Moche sa robe ! - Moche son mec ! - En tout cas, si moi j’me marie un jour… - Tu diras non au curé, cap ou pas cap ? - Cap bien sûr ! - Qu’est-ce que tu feras quand tu seras grand ? - Tyran ! - Ouais, tyran ?! Avec tout un peuple asservi ? - Parfaitement. Avec un arène, des esclaves. Je les torturai chaque jeudi matin ! - Cool ! - Et toi ? - Ben… je… Non, c’est idiot. - Allez, dis le ! - Non, ça va pas te plaire. - Moi j’te le dis, raconte ! - J’aimerais être un flanc. Un flanc aux abricots. Nature, tiens. Un peu tiède dans une boulangerie, en vitrine. - Un flanc ?! Comme le gâteau ? - Ben évidemment, qu’est-ce que tu veux que ce soit d’autre ? Y en n’a pas 46 000 des flancs ! - Flanc… Flanc… Ah mais ouais, un flanc ! Mais ouais, mais c’est super génial ! - Bon, cap ou pas cap ? - Caaap ! - Mouais ! - Hmm, quoi ? mouais ? ? - C’est juste à cause de ça que les hommes sont mieux payés que les femmes ? - Aux bons ouvriers, les bons outils. A mon tour ! Montre moi ta zizette ! - - C’est pas du jeu ! C’était MON gage ! T’as pas le droit de copier ! - Cap ou pas cap ? - Cap. - C’est tout ? Mais on voit rien du tout ! - Tu vois que les femmes sont plus malignes que les hommes ! C’est tellement plus simple d’être amis… Tire la nappe ! - Cap ! - A toi ! Plus fort ! - Cap ! - Julien ! J’te cherchais partout ! - Oh, oui, le prof de violon était malade, et… - On verra ça plus tard, allez, viens. * * * * * - Maman ! - Mon Julien, mon grand garçon. - Tu vas guérir, hein ? Tu vas guérir. Cap ou pas cap ? - C’est pas toi qu’a la boîte mon coeur. C’est pas à toi de faire les gages. - Ben j’vais la chercher ! - Laisse Julien. Embrasse ta mère. - Tout à l’heure j’irai. Et puis après, tu me montres comment tu voles. - (Acquiescement de la tête) - Qu’est-ce que tu fais ici ? - Julien, je… - Laisse moi, s’il te plait, tu peux pas comprendre. - C’est sûr. J’suis juste bonne à jouer. Ok, la prochaine à cloche pied, cap ou pas cap ? - Je saute deux et Maman guéri. Je saute trois et elle revient à la maison, pour mon anniversaire. Ouais ! Quatre d’un coup, elle revient ce soir, toute guérie ! Maman ? Maman ? Maman ! Maman ! Maman ! Maman ! Maman… Maman ! * * * * * - Lalalalala (La vie en rose) * * * * * - Bonjour, je suis le Papa de Julien. Vous êtes la Maman de Sophie ? Sa sœur ? J’ai besoin de… Est-ce que Sophie pourrait venir à la maison… ce soir ? - Tu dors ? - Officiellement, oui. - Les rumeurs disent que tu fais semblant. - Oui, j’ai lu ça dans Paris Match, juste des ragots. J’vais dormir un peu. - Dis, demain, j’pourrais venir dormir chez toi, hein ? J’pourrais ? - Nan ! Jamais, tu viendras jamais chez moi, promets le ! - Pourquoi, ce serait vachement… - Promets le ! Bon, d’accord. - - Bonne nuit. C’est comme ça qu’on prend de mauvaise habitude. Je parle pas de casser des tasses. Ca, c’est plutôt sympa. Mais de dormir. Sophie et moi, on a bien dormi 10 ans cette nuit là. Et au matin, les choses sérieuses ont commencé. Script de Jeux d'enfants Partie 2 Et oui, un matin, les choses sérieuses ont commencé. ( Dring) - Oh merde de merde ! - Il est quelle heure ? - L’heure de mon exam ! - Exam de quoi ? - De maths. - Tu l’auras pas. J’t’ai dit que je supportais pas ça ! - Oh ! Mais t’es con, ça va pas non ? Oh, mais t’es malade ! - Julien, julien ! C’est quoi tout ce bruit ? Julien ! Julien, ouvre ! - Merde, merde, merde ! - Julien, ouvre ! Tu ouvres, sinon j’entre. Julien ! - Rends moi ça ! - Cap ou pas cap ? - Oh non, pas ce matin ! Pas ce matin, j’ai déjà assez les boules comme ça. - Et si, ce matin… Ce matin, Sophie va mettre le soutif… * * * * * - Mademoiselle Kawalsky ! - Kowalsky ! Sophie, Kowalsky ! La règle du jeu était demeurée继续 inchangée. Mais ce qu’on pouvait appeler taquinerie戏弄人的话 lorsque nous étions gamins顽童 devait à présent s’appeler perversion堕落. Vous savez ce qu’est la perversion ? Ce n’est qu’une affaire de goût. Comme la bouffe chinoise. On aime ou on n’aime pas. N’empêche que… quand on est Chinois, on n’a pas le choix. - Moi c’est Julien. - Et moi c’est Va-te-faire-mettre eDonner un sens à ma vie ? Ca aurait été comme de jouer la 5 de Beethov, avec comme tout orchestre des ongles sur un tableau. - Mademoiselle Kawalsky… - Fonction vectorielle ? Alors… V1 par V2 est égal au produit de leurs deux modules multiplié par le cosinus de l’angle que forment les deux cordes. - Hmm… Tu m’as l’air calé en fonction vectorielle. Dis moi si je me trompe… - Mademoiselle Kawalsky… - Ton vecteur est défini par une origine ? Mais surtout une grandeur orientée dans un espace vectoriel… - Certains espaces vectoriels sont plus attirants que d’autres. - Tu crois que tu pourras approfondir la théorie avec moi ? - Cette loi est exponentielle. - Tu révises tout seul d’habitude ? - Hmm… - On t’a jamais dit que ça rend sourd ? - La solution de la sous-fonction delta s’il vous plaît, Mademoiselle Kawalsky. - Kowalsky ! Euh… - 3M? - 2M + 1 - Mademoiselle Kawalsky… Mademoiselle, revenez, je vous ai pas autorisé à quitter cette classe ! - Euh, f(x) a deux racines distinctes si M est compris entre -1 et 1/3. - Faut que j’y aille, c’est… c’est ma sœur. - Pauvre mec ! - Plus fort, j’entends pas ! … Ca a marché, non ? J’l’ai fait quand même ! Oh, fais pas cette gueule嘴脸 ! - T’as fait quoi au juste ? A part léchouiller une gonzesse女人 ? - T’as… t’as rien compris ou quoi ? L’examinatrice a pas le bon nom ! J’ai grugé les listes, elle croit que tu t’appelles Sophie Kawalsky. - Ah, bien joué Einstein ! C’est les résultats, pas les listes d’appel qu’il faut gruger骗取 ! Mademoiselle Kowalsky, ça fait quand même zéro ! - Arrête, c’était drôle, non ? - Oui, c’était super drôle ! Et j’ai passé 20 minutes devant un peloton 小 组d’exécution rivé扣紧 sur mon soutif. Après tout, qu’est-ce que t’en avais à foutre做, t’avais mieux à faire. Tiens, ton susucre ! - Arrête, je la connais pas cette nana ! C’est juste pour passer le temps ! En plus, elle est nulle en maths ! - Aurélie Miller, une vraie tâche ! Elle a que deux choses pour elle : primo 首先, elle a couché avec Igor, le prof de gym. Et deuxio, elle a les boucles d’oreille du délire发狂. Voilà, tu la connais sous son meilleur jour ! - T’es jalouse ! - Moi ? - Oui, toi ! Mais paie toi les poufiasse妓女 que tu veux, je m’en tape不在乎 ! - J’essaie juste de réussir mon oral malgré ça ! - Ca alors, t’es jalouse ! - Tu me lâches放开 avec ça ! Maintenant, si tu veux mon avis sur Aurélie Miller, vas y, je te donne ma bénédiction祝福. Il parait que c’est un coup d’enferi地狱, il y a que la furie du bois Jolie qui est pas passé entre ses jambes. - Oh, arrête Sophie ! - Ah non, j’te jure, hein ! T’aurais tort de t’en priver. Au passage, tu me ramèneras ses boucles d’oreille, cap ? * * * * * 00:31:23 - Mademoiselle… Miller ? Aurélie Miller… - T’as un copain ? Euh, oui. - - Ben t’en as deux maintenant. - Et toi ? T’as sœur, c’est vraiment ta sœur ? - C’est elle qui m’envoie. - Bon bah dégage ! Je hurle大叫 et toute la fac déboule突然窜出. - Nan mais… Ouvre ! Eh ! - C’est pour quoi ? - C’est ok chez toi. - J’dirai un gout chiotte. C’est pour ça que tu me plais. - Miller… Aurélie. Toujours pas ? - Nan, ‘tends ‘tends ‘tends ! - Nan nan, il faut que j’y aille. - Quand est-ce qu’on se revoit ? - Euh, au troisième trimestre, pour les partiels. - Non attends Aurélie, je t'en supplie哀求. Donne-moi tes boucles d'oreilles. L'or de tes cheveux s'y reflète et l'organe semble si disgracieux au regard de tes seins胸. Abandonne ton esclave奴隶 transi麻木 à la contemplation de tes boucles. Écoute t'es taré腐烂的. T'es vraiment dingue疯了, mais t'es gentil tu me - laisses hein. On les a révisé修正 nos fonctions vectorielles. On va pas s'atteler对付 aux linéaires hein, ça nous ressemble pas... - Tu crois au coup de foudre 闪电? - Bah ouais. - Naïve ! - Aurélie Miller… Recalée. * * * * * - Ca te dérange si c’est déduit de ma paye ? Alors… ? - Ben j’aime pas les blondes. - Tu l’as fait, t’es vraiment un salaud坏蛋, hein ! - Un tyran ! - Et voilà ! Comme ça Aurélie Miller n’a vraiment plus rien pour elle ! T’oublies ton Igor là, le prof de gym. Celui qui a un tour de biceps 二头- 肌plus grand que son périmètre周长 crânien颅, hein ? - J’ai déjà couché avec lui. * * * * * - Il fait combien exactement de tour de bras ? - Autant que ton QI. - Et il te plaît, ce yéti ? - En deuxième choix, oui ! - Comment ça en deuxième choix ? Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est qui le premier choix ? - A ton tour ! A ton tour, grouille ! - Igor, calme toi ! Tu connais les paris打赌 stupides, genre… euh… Blaise Pascal ? Il a peur de ne connaître. Wah ! - Tous tarés ! Hein Igor, ah ! - - Bon, on passe à autre chose ? - Va lui faire un coup de pied dans les couilles. * * * * * - Dis que tu regrettes ! - Oh ça va, c’était marrant 有趣! - Dis que tu regrettes ! - Ben si t’étais pas cap, fallait pas y aller, hein ! - Regarde moi bien, abruti ! Si j’suis dans cet état, c’est que j’suis cap de tout, moi. Alors maintenant tu t’excuses. - Tu peux toujours te gratter. Il te reste toujours un bras pour le faire. - Enfoiré蠢货, donne moi la boîte… Embrasse moi, cap ? - Cap ! - J’ai dit : embrasse moi ! - Ca va pas, non ? Vous êtes complètement fous ! Descendez, de ma bagnole小汽车 ! Descendez, j’vous dis ! Mais ils sont malades ceux-là ! Vous m’entendez, oui ? Descendez j’vous dis ! Mais enfin, vous allez m’écouter, oui ? Descendez ! Bande de cons 傻子! Connards ! Cons ! - Aime moi. - Cap. - C’est un jeu pour toi là ? - Non, un pari. C’est toi qui l’as lancé. - Ben si j’l’ai lancé, t’as pas su le rattraper追上 au vol飞快. Pauvre tache斑点, tu vas louper错过 ton bus ! * * * * * 003638 Et puis, il a bien fallu grandir. Quand on est gosse孩子, on croit naïvement que grandir, ça se fait tout doucement… Des nèfles, ouais ! Ca vient de fouetter鞭打 ! Rrrouanh ! Comme une branche d’arbre quand quelqu’un passe devant toi dans une forêt. Ou quand ton père te dit : - C’est fini Julien. C’est fini de jouer. Tu as un concours dans deux mois, un concours. Ne le rate pas, sinon moi j’te raterais pas. - Bon ça va Papa, écoute, c’est pas si grave… Sois zen ! - ZEN ?!? Petit con, va ! Tu trouves que j’suis pas assez zen comme ça ? Dois-je te rappeler que tes jeux si lumineux ont tué 杀死la femme que j’aimais ? Qui, j’te rappelle en passant, était aussi ta mère ! - C’est dégueulasse卑鄙 ! Maman est pas morte à cause de moi ! - Oui, c’est dégueulasse, nous sommes d’accord. C’est dégueulasse un mec pas zen. C’est dégueulasse au point de t’élever tout seul, enfoiré ! - T’es une ordure 垃圾! J’l’ai pas tuée ! - Oui, j’suis une ordure ! J’suis un mec cap ! J’suis cap de casser la gueule 嘴脸de son fils ! J’suis pas cap d’accepter que cette graine种子 de polak波兰佬 de Sophie Kowalsky vient de lui empoisonner毒害 son fils, au point que tu me parles plus jamais ! Sauf quand ta copine a fait un pari sur mon dos… Choisis ! C’est elle, ou c’est moi ? Alors… cap ? Ou pas cap ? * * * * * - Sophie ! - Salut Julien ! Tu veux voir Sophie ? Elle est pas là. - Qu’est-ce que tu fous là ? J’t’avais dit de ne jamais rentrer ici. T’es content, t’as vu ! T’as amené les cacahuètes花生, j’espère ! Tu m’avais promis que c’était un pari. - J’m’en fous du pari, écoute moi, merde ! - J’m’en fous pas, moi ! - J’plaque抛弃 tout. J’suis désolé, je savais pas. - T’es désolé ? C’est vrai, ça change tout. - Ecoute, viens ! On s’en va. On se barre逃离. - Et on se barre pour quoi ? Ta chambre d’ado青少年 à son Papa ? Arrête de te prendre pour自以为 le prince charmant ! J’ai pas besoin de ta pitié, barre toi tout seul ! - Sophie, pardonne moi ! - Barre toi ! - Cap ou pas cap ? - Barre toi. (Pleurs) * * * * * Me pardonner. Ca a été sûrement le pari le plus dur que j’ai donné à Sophie. Mais Sophie n’a jamais aimé la facilité, ça lui a pris un foutu 坏 être un chouilla trop. Entre temps, les arguments 透的temps. Peut- massus de mon père avaient eu raison de moi. - Bonjour Monsieur. Julien est là ? S’il vous plaît Monsieur Janvier ! J’viens voir Julien. Ohoh, il est là ? Julien, tu m’entends ? * * * * * - Non non, dis rien, c’est à moi de parler. J’t’ai manqué ? Parce que, toi tu m’as manqué. T’es un vrai tyran, tu sais. C’est tellement dur de te faire la gueule ! Mais… j’t’en veux quand même. Te fais pas d’illusion. J’voudrais qu’on parle, qu’on oublie en jeu. Rien qu’une fois. T’aimes ma robe ? J’ai hésité, hein. J’l’ai chipée偷 à ma sœur, y en avait une autre rouge… Genre bombe carbone-nucléaire, tu vois. Je sais que c’est celle là que j’aurais dû mettre. J’ai peut-être passé… j’sais pas moi… 3h devant mon miroir ! Mais… j’y suis arrivée. Tu vois, j’suis jolie. Et alors là, j’espère que ça te plaît, sinon j’te colle强加给 une de ces raclées痛打. Attends, chut, chut. Hmm… J’en étais où ? Le problème, c’est que… même si tu me disais ? J’adore ?, j’te croirais pas. Julien, je sais plus quand tu joues, et quand tu joues pas. J’suis perdue. Attends deux secondes, j’ai pas fini. Dis moi que tu m’aimes. Dis moi juste que tu m’aimes, parce que moi j’oserais jamais te le dire la première, j’aurais trop peur que tu crois que c’est un jeu. Sauve moi, j’t’en prie. Merci. - Salut. - Salut. Julien… - Tu viens réviser ? - Comme t’as pas idée. - Pas maintenant, s’il te plaît. - Quand alors ? Demain ? - Dans un an. J’suis désolé. Lâche moi avec tes ? désolé ?. Urbanisme… ça te plaît vraiment, alors ? - Tu sais que tu parles à une pure spécialiste ? Les HLM c’est mon truc. - On n’a jamais parlé de l’avenir tous les deux. De nos deux avenirs. - Nos deux avenirs… Tu vois, spontanément, j’aurais dit ? notre avenir ?. Faudrait croire que le présent devrait me suffire. J’imagine que… que j’nous voyais continuer comme ça des années. Quelle conne ! Allez, réussis ton concours ! Cap ou pas cap ? - J’suis désolé. - J’suis désolé Sophie. C’est bon. Au fait, on avait déjà parlé de l’avenir. Une fois. On s’était pas trop trompé d’ailleurs : t’apprends à devenir un tyran et moi un flanc ! - Reste ! - Non, je voudrais pas trop te retarder. - T’arrêtes tes conneries ? - Va bosser, y a pas de problème ! Moi aussi j’ai pas mal d’examens à passer. J’étudie les hommes. - Ah, t’as pris socio finalement. Sympa. - J’ai pas dit les humains, j’ai dit les hommes, les mâles, les mecs. Et j’ai pas mal révisé. - Profite en, t’es dans un bibliothèque. Y a pas mieux pour réviser. Cap ? - Cap ! - Arrête, on fait une connerie蠢事 là. Arrête. Arrête ! - Pourquoi ? C’est juste un pari打赌 ! Allez, j’retourne étudier. On se revoit dans un an. - Oui ? - Euh… Tu sais très bien ce que je veux dire. - Non, je sais pas. Dis le. - C’est pas facile. - Ca peut pas attendre un an ? - Tiens, sois prudente dans tes études. - T’essaies de me faire mal. Sois ridicule Julien, t’en n’es même pas cap. - Tu m’attendras ? - C’est un gage ? - Non. - Tu verras bien alors. - Sophie ! Sophie, je t’aime ! Je t’aime ! Descends ! Quel imbécile愚蠢 ! Mais regardez le cet imbécile sur son banc, prétextant qu’il fait la grimace parce qu’il crache ses poumons ! Mais que des prétextes. Nan, mais j’vous demande, ce serait pas plus simple d’aller la prendre dans tes bras, de lui parler tout bas, de lui dire des mots d’amour. Des mots de tous les jours. Et dès que tu l’aperçois, alors tu sens en toi ton cœur qui bat. Eh, c’est à toi que je parle, tu m’entends ? Mais bien sûr que tu m’entends, c’est justement ça qui t’ennuie ! Quel sinistre imbécile ! Et le pire, c’est que t’as pas fini de blanchir漂白. * * * * * - Vous désirez ? T’as une robe de soirée ? - - J’ai même pas de soirée. - Bon bah, j’t’offre les deux. J’ai quelque chose de très important à te demander. - Qu’est-ce que tu prends ? - Un café… - Un café, c’est tout. - On peut parler là ? - Non. Excuse moi, mais y a des trucs qui ont jamais collé entre nous. Des trucs cons, mais euh… Bah, c’est comme tes pompes, tiens. - Mes pompes ? - Bah oui, c’est franchement grotesque. Tes Dog Matin’s là, avec ton plis bien faits au milieu de ton pantalon, ça jure ! J’suis désolée, hein. Ca attire tellement l’œil, j’arrive même pas à t’écouter. Allez, tiens, j’te l’offre, à plus. - Ben attends, j’vais quand même pas les retirer, non ? - Hein ? C’est toi qui vois, je croyais que tu voulais qu’on parle. Sinon, lundi je termine à 19h. Repasse plus tard ! - Quoi, je repasse plus tard ?! - Ah oui, nan, en fait, je prends mon cours de chant après. - Ah bon ? Tu chantes ? - Bah oui, tu vois. Ca, c’est pas ma vie, c’est juste un job. Ca correspondait sûrement pas à l’idée du héros qui vient de se sauvait du naufrage, hein. Désolée, mais pendant toutes ces années, j’ai vécu. C’est bizarre, non ? - Je me faisais aucune idée… Je suis ravi d’apprendre que tu prends des cours de chant. Tu veux devenir chanteuse ? - Ca, c’est tout toi : la rentabilité avant tout ! Je prends des cours de chant, donc je veux devenir chanteuse. Toi, quand tu files 100 balles en Ethiopie, c’est pour devenir mère Térésa ? Je… Puis merde ! J’avais dit que j’te parlerais pas ! Tu vois, je dis que des conneries là ! C’est tes pompes, ton froc, ça me déconcentre ! Allez, laisse moi bosser. - Bonjour. - Bonjour. - Ca va ? - Ca va, très bien, et vous ? - Ca va ! Bon… j’peux t’inviter au resto, maintenant ? - (Rires) Nan ! - Tu vas où là ? - Pose moins de questions, t’auras plus de réponses. - Tu m’as dit que tu finissais à 19h, lundi. - On est mardi. - Sophie ! Attends moi ! * * * * * - Un embouteillage monstre, on n’a jamais vu ça. Y a un camion qui essaie de faire demi-tour en plein milieu de la route… T’as quelqu’un ? - Quoi ? - T’as quelqu’un dans ta vie ? Quelqu’un dans mon lit, tu veux dire. Pourquoi tu me demandes ça ? - - Pour rien. Juste une dialectique conflictuelle sur… euh… l’état du cœur. - Dialectique conflictuelle, hein ? On devait aussi avoir une conversation, non ? - Alors… t’es amoureuse ? T’es pas obligée de répondre, c’est juste une question. - J’ai personne dans mon lit si c’est ce que tu veux savoir. Personne que je puisse changer avec les draps. Il est footballeur, il s’appelle Sergueï Nimov Nemovitch. Enfin, s’appelait, je l’ai largué ce matin. - Comment t’as pu sortir avec mec qui a un nom à coucher dehors ? - Ben justement, j’avais marre de coucher dehors. - Depuis ce matin, rien d’autre ? - A part Sergueï ? Euh, Greg son copain, Jérôme son père. Un François, deux - trois Kévin, le prince de Cendrillon, la troupe de la Guerre des étoiles. Enfin, tu vois, rien de bien sérieux, un cœur à prendre. Dis donc, resto chic, champagne… tu fais bien les choses pour un peu, je croirais même que tu me dragues. - Ca semblerait si impensable ? - T’as vu la fille là-bas ? Elle porte la même robe que j’portais la dernière fois qu’on s’est vu. C’était y a combien… 4 ans ? - J’ai vu. - Ca lui va pas du tout d’ailleurs. Une vraie potiche. J’avais l’air aussi gourde quand je la portais ? - Parle pas des gens comme ça, tu la connais pas. - Ben toi non plus, tu la connais pas, qu’est-ce que ça peut faire ? Qu’est-ce qui t’amènes ? T’as eu ton diplôme, c’est ça ? - Mon diplôme n’était qu’une affaire platement chronologique. Allez ! A nous, à l’instant présent, et… à ce que je vais te demander. Ca fait des années que j’attends t’en parler. - Me parler de quoi ? - De moi. - De toi ? Mais t’as jamais parlé d’autre chose que de toi. - Bah disons de… de mon cœur. Sophie, j’suis amoureux. - T’es amoureux ? Comme ça ? - Non, pas comme ça. Ca fait des années. Des années de silence. J’voudrais me marier. T’es d’accord ? - Tu me demandes quoi là ? Si j’suis cap ? Tu te souviens quand on était gosse au mariage de ma sœur : je t’avais demandé de dire non si tu te mariais. Tu m’avais dit cap. - Aujourd’hui, tu dis quoi ? - Tu… Tu veux vraiment te marier ? - J’ai besoin de toi pour ça. - Ah ! Ca c’est sûr, se marier, ça se fait pas tout seul. - J’te les confie, tu les garde jusqu’au jour de la cérémonie. - Ecoute, c’est… - T’es d’accord ? T’es d’accord. Elle est d’accord. Elle est d’accord. Tu vas être mon témoin à mon mariage. Merci Sophie. Je vais te présenter ma fiancée : elle s’appelle Christel, jolie, non ? - Nan. - Et elle porte la même robe que toi il y a 4 ans. C’est moi qui l’ai lui offerte. Tu te souviens de ce jour là où tu m’as dit que je serais jamais cap de te faire du mal… Cap ! Cadeau ! Comme ça, on est quitte ! - Alors, tu nous présentes maintenant ? - Christel, Sophie. Sophie, Christel. Mon futur, mon passé. * * * * * - Levez vous mes enfants. Vous allez à présent échanger les consentements. Christel, mon enfant, Christel Louise Bouchar, tu as souhaité échanger les consentements dans la maison du Seigneur. Christel, acceptes-tu de prendre pour époux Julien Antoine Janvier, de l’aimer et le chérir jusqu’à ce que la mort vous sépare ? - Oui, je le veux. - Et toi, mon garçon, Julien Antoine Janvier, consentes-tu de prendre comme épouse Christel Louise Bouchar, de l’aimer et la chérir jusqu’à ce que la mort vous sépare ? Julien, réveille toi mon petit, ta promise attend. Consentes-tu à prendre Christel Louise Bouchar… (Sophie mime un ? non ?) - Oui, oui je veux prendre Christel pour épouse. - Bien. Alors mes enfants, si quelqu’un connaît une raison… - Moi ! Moi j’m’oppose à ce mariage. Julien est engagé avec une autre femme, nous sommes unis. - Oh mais elle va pas bientôt nous lâcher celle-là ? Julien ! Tu la fais sortir d’ici ! - Julien, dis leur ! Cap ou pas cap ? - Vas t’en ! - Julien ! - T’as un vrai problème mon Julien. Ta mère est crevée quand t’étais gosse alors t’as jamais fini ton oedipe, t’as jamais pu la baiser, t’as jamais pu tuer ton père. Voilà 25 ballets en train de commander ta vie, au lieu de la diriger. - Arrête Papa. Arrête ! - Oui j’arrête ! J’arrête tout ! Regarde moi Julien ! Regarde moi bien : c’est la dernière fois que tu vois ton père. Tu t’es trop foutu de ma gueule. Maintenant c’est fini, fini le jeu, l’humiliation ! Et à partir de cet instant, tu n’existes plus ! Tu es rayé de ma vie. - Ne l’écoute pas, c’est un mensonge de gamine. Arrête. Arrête, c’est un jeu. Script de Jeux d'enfants Partie 3 Quelle garce ! Quelle magnifique garce ! Dans le genre copine, on n’a pas fait mieux. - Julien ? Avouez, elle est pas superbe comme ça ? - Julien tu m’entends ? Toujours prête à crever écrabouillé sous un train. - Ah ! C’était juste une blague ! Un pari de gamin ! Julien… ! Un mariage, c’est quoi au fond ? Des beaux costards, du champ… il suffit de mettre les petits fours au congélo, l’allier autour du foie gras, et c’est bon, hein ! J’ai déjà fait, vous mangerez la semaine prochaine ! Julien… ! Vous vous aimez, c’est l’essentiel, non ? Julien, tu m’entends ? Tu sais que j’peux être un vrai témoin une prochaine fois ! J’serai sérieuse, promis, juré ! J’vais pas cracher, c’est pas mon genre. C’est quoi ça ? Julien ? Julien, j’peux bouger ? Julien, dis moi stop, déconne pas ! - Va en enfer. - D’accord. Tu m’y accompagnes. On se revoit pas pendant 10 ans. Cap. * * * * * - Ouais, ouais ! Sophie ! - Pas un mot Sergueï. - Oh, cap. - Quoi ? - Rien. Au fait, c’en est où cette proposition, là ? De club de D1 ? - Je sais pas, je les ai pas rappelés encore. - Ok ! Eh ben tu sais quoi ? On va arrêter de recommencer à se voir - Attends, si tu dois me jeter toutes les semaines, prends un abandonnement, ça va être plus simple. - J’en ai marre des petites économies. Maintenant la balle est dans ton camp. En tout cas, moi j’fais pas ma vie avec un footbranleur. Tu crois que tu vas me garder avec ton appart minable, tes payes de galériens et tes matchs intercommunaux tous les dimanches ? - Attends, de l’argent, j’vais en gagner ! - Non, non, t’as pas compris. J’veux pas que tu gagnes de l’argent, je veux le jackpot, le méga bingo, la super cagnotte du vendredi 13. J’vaux bien ça, non ? * * * * * Et là, ça était le pire. Plus rien, plus rien pendant 10 ans, plus rien pendant 3652 jours et 3653 nuits. Fini le jeu, les jeux, le piment de mon existence. J'ai erré dans ma vie comme quand on erre dans une tragédie de Racine. Hermione version mec. Où suis-je ? Qu'ai-je fait ? Que dois-je faire encore ? Quel transport me saisit ? Quel chagrin me dévore ? Ah ne puis-je savoir si j'aime ou si je hais. Sophie m'a assassiné. Trucidé. Egorgé. Baisé. Enculé. Et tant d'autres rimes tarées. Et puis j'ai fini par y penser à l'imparfait. Me résoudre au bonheur fade de ma naissance. L'amour, la famille, le boulot, l'antenne parabolique. Du Racine j'vous dis. * * * * * - La poubelle ! Julien ! Les ordures ! Julien, un bisou ! Allez, Julien, les enfants ! - Allez, clic clac, clic clac, patati patata. Voilà. - C’est pour quand le cadeau ? - Chut ! Faut rien dire ! C’est pour l’anniversaire de mariage. Vous savez tenir un secret ? Bah, un secret de dinosaure ? Bah, un secret d’espion ? Bah un secret… - D’ectoplasme. Ouais, un secret d’ectoplasme. D’accord ? Bah tiens ! Tu vas cacher ça, - c’est pour Maman ! C’est pour ce soir, je l’offrirai ce soir, c’est une surprise, d’accord ? - Maman, maman, regarde pas ce qu’on a caché pour toi ! - Je regarde pas, c’est promis ! * * * * * Je vous présente ma vie vers 35 ans : j’avais tout. 1 femme, 2 enfants, 3 potes, 4 cartes de crédit, 5 semaines de vacances, 6 ans dans la même boîte, 7 fois mon poids en matériel Hi-Fi, 8 côtes conjugaux par trimestre, 9 fois le tour de la Terre en emballage plastique couvert de polystyrène et d’autres packaging alimentaires non dégradables, et 10 ans sans voir mon père. Le bonheur. La panoplie du parfait tyran dont j’avais rêvé toute mon enfance. C’était donc ça être adulte. Avoir un compteur qui affiche de 0 à 210 et ne jamais faire que du 60. - Allo ? Allo ? Environ 40 ratages du genre avec Papa. 96 mensonges à mon patron. - Oui. Oui Dorsac. Oui, j’arrive. Non, non, j’arrive, j’arrive. J’arrive pour 10h à tout cassé. 10 minutes j’te dis. Non, non, commence la réunion sans moi. Tu sais ce que c’est les embouteillages du lundi matin. Hein ? Allez, à toute. 97 maintenant. - Allo Sophie ? Cap ? 123 cauchemars où j’étais enfin devenu un tyran. - Hein ? Si, si, j’écoute. Oui. Oui j’arrive. Ok. La ville avait changé. La mort aussi. 489 heures à glander au cimetière dans l’espoir qu’elle vienne encore me chanter la vie en rose. Ben faut croire que j’ai pas besoin d’elle. Dire que Maman savait voler grâce au jeu. J’étais plutôt loin du compte. * * * * * - Excuse moi. J’suis désolé d’être en retard. - Où sont tes plans ? - Oui j’arrive, attends. 2 secondes. - Attends, viens : ils sont là. Là, là. - Bonjour ! Désolé pour le retard. Excusez moi. Bon, je vais vous présenter les plans. Donc une étude faites sur 10 ans… - 6 mois ! Tu divises par 20, t’es dans le bon ! - Ah ouais, qu’est-ce que j’ai dit ? - T’as dit 10 ans ! - Ouais, pardon. C’est une étude faite sur 10 mois. Enfin, 6 mois j’veux dire. Donc, l’idée… Merde ! J’étais tranquille. Ca faisait 10 ans jour pour jour que je n’avais plus eu de nouvelles de Sophie. Le pari se finissait aujourd’hui avec la précision et le stress d’un métronome. Et pas de nouvelles. Pas un signe d’elle. A l’évidence, elle m’avait oublié. Moi, pas. Comment l’oublier ? Alors que je voyais son mari tous les jours ! Il était devenu le héros de la nation, adulé par les hommes, fantasmé par leur femme. Sexy Sergueï comme l’avait élu 3 magazines féminins, et sacré meilleur buteur de l’année. J’ai jamais autant détesté le foot. * * * * * - Alors ? - Alors, euh… Ecoute, je, je… je sais pas là. Parce que… C’est la version définitive ça ? C’est… Je sais pas. T’aimes bien toi ? - Ouais. Quant à l’avis (ou la vie) de Sophie, je pouvais facilement l’imaginer. - C’est vraiment pas ça… - C’est naze. C’était naze. - C’est ça, c’est naze. - C’est vrai, ce spot est naze. - Bon, Sophie, c’est une réunion de travail. J’ai eu un mal de chien à négocier ce contrat. Alors, naze ! C’est peut-être un peu beaucoup ! Est-ce que tu sais qui est-ce qui a réalisé ce spot ? - Steph et Daniel. Mais même si ça avait été co-signé par Daphie Dog, Gandhi et le Pape, ce serait naze quand même. - Bon, c’est pas un jeu Sophie ! Sergueï ! - Hein ? Euh, je… j’ai le droit de refuser ça, non ? - Non ? - Vas y. Alors ? Qu’est-ce que je décide ? - Bah, tu décides que ce spot est naze. - Attends, ‘tends, ‘tends. Parce que... il y a un truc qui me brûle le dos. Qu’est-ce que ça fout là, ça, ton nanour ? - Un nanour, ça apprécie pas d’en faire. - Dites moi, monsieur Sergueï Nimov Nemovitch, avez-vous dit bonjour à votre femme récemment ? - Euh, non, pas depuis hier. Mais vous ? Madame Nimov Nemovitch, vous avez dit ? je t’aime ? à votre mari, récemment ? - Non, pas depuis 100 ans. J’t’ai jamais dit ? ornithorynque ? non plus, et je pense qu’il faut réparer cet oubli. Ornithorynque. - Ornithorynque. Le doute n’était plus permis. Elle m’avait oublié. - Tu vas vraiment sortir ce soir ? * * * * * - Je hais le foot. - Et Poutou, t’es cap de faire ça, et ça, et ça, et ça, et ça, et ça, et ça, et ça, et ça, et ça, et ça, et ça ? - Dis moi, t’es cap de faire pleurer une fille le jour de son mariage ? Hein ? T’es cap de rire quand t’es malheureux, de te taire pendant 10 ans ? Hein ? Dis moi, t’es cap ? - J’ai rappelé Georges et Margarette, ils nous rappellent pour cette histoire d’assurance. Non mais t’imagines ! Moi, j’ai juste fait ça pour leur rendre service. C’est vrai, j’dirige l’agence. Mais c’est pas pour autant qu’il y a marqué ? Armée du salut ? là. Eh oh ! Eh toi, tu m’écoutes déjà plus ? - Hein ? Non. Enfin, pas plus que depuis 10 ans. Donc… - Oh, donc non, hein ! Tu sais qu’il existe une vie après le bureau ? T’as des gros soucis avec Dorsac, c’est ça ? Mais regarde moi ! T’es gonflé quand même ! C’est Dorsac que t’aurais dû épousé. Regarde ce qui est arrivé ici, et qui est-ce qui t’a expédié ceci par courrier, s’il te plaît. - Bah des échantillons. Pourquoi ici, et pas au bureau ? J’avais passé 10 ans en apnée. Je me sentais comme un chien qui a pissé sur la moquette et qui attend que son maître se rende compte pour recevoir sa raclée. Et un certain lundi soir, la raclée est tombée. Ca m’a fait un bien fou. - Y a Julien, les enfants. - Ca me fait plaisir de vous voir. - Pour nos 10 ans de mariage, c’est trop… ! - Les enfants sont là ? - Oui, tout le monde est là. Regarde qui est là ! Viens voir ! - Sophie ? - Salut Julien ! - Salut Clo ! J’suis ravi ! Je reviens, hein ! Un instant. - Mais quel courrier ? Un e-mail ! Et pourquoi tu l’envoies pas d’ici ? Attends, en plus y a Clo qui est là, mais… Julien, j’te demande de rester. Non, j’te demande de rester ! * * * * * - Sophie ? Sophie ! Ca va ? - Allo, police ? C’est Madame Nimov Nemovitch. Venez vite, le maniaque est revenu ! Au secours, il a… J’ai chronométré une fois, il leur faut qu’une minute. Oh non, oh non, pas ça ! J’le tiens de ma grand-mère ! Oh, s’il te plaît ! C’est long 10 ans ! Sacrée Sophie, le jeu avait repris sur les chapeaux de roue. Du bonheur à l'état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C'était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l'héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét', ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l'intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d'Emma Peel, Marilyn, la schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d'Abbey Road, les CD d'Hendrix, le nouveau p'tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le space-mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du dalaï-lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie… * * * * * - Allo ? - Oui ? Ici l’hôpital Saint Antoine. Je voudrais parler à Madame Janvier. - - C’est… c’est moi. - Votre mari a eu un accident de voiture. * * * * * - Si tu veux pas comprendre, fous moi la paix. J’te l’ai dit, c’est mon plus vieux copain. On se connaît depuis la primaire. - Vieux copain. Mais tu me l’as jamais présenté. - Tu m’as jamais présenté ton équipe au complet, pourtant tu la vois tous les jours ? - ‘Tends, ‘tends, ‘tends, tu le vois tous les jours lui ? Sophie, c’est qui ce type ? Si il est ce que je crois, je le tue. - Ben tu vois, il a plus besoin de toi pour ça. - Ca va aller Madame Janvier ? Pour être tout à fait honnête, ce coup là, j’étais carrément en colère contre Sophie. J’m’étais promis que quand je serai sur pied, j’en ferai baver des ronds de chapeaux. Puis, vous savez, avec le temps, on pardonne. On finit même par en rire. Après tout, ce n’est qu’un jeu. - Venez. - Sophie ! - Julien, t’étais où là ? On te cherchait partout. - J’ai cherché les toilettes. - Ca va ? - Ouais, ouais. * * * * * - Une soirée aux urgences. C’est ça que tu me réservais pour nos 10 ans de mariage ? - J’vous fais mal ? - Non, ça va, ça c’est rien. - Mais… mais qu’est-ce que vous lui avez donné là ? - Chérie, j’suis désolé pour tout à l’heure. Je sais pas ce qui m’a… Bon, ça va là, tout va bien, hein ? J’suis là. Tu sais, moi, le cambriolage, tout ça, moi j’m’en fous. C’est pour toi que j’suis désolé. Alalala… Putain de journée de merde, hein. - Préparez moi de la tarax. Ce sont des choses qui arrivent… Vous inquiétez pas ! Contre le coup du choc. - Qu’est-ce que j’ai fait moi ? Sophie ! - Julien ? - Sophie, pardonne moi. - Julien ? Quelle conne ! Ramène moi à l’hôpital. - Quoi ? - Ramène moi à l’hôpital ! - Sophie ! Sophie ! Sophie ! - Prends ton parapluie, où tu vas ? Tu vas être trempée là. - Cap ! - Julien, regarde moi ! Mais attends Julien ! - Dis le, j’t’en prie ! Ramène moi ! - - Quand elle me prend dans ses bras, elle me parle tout bas, je vois la vie en rose, elle me dit des mots d’amour, des mots de tous les jours et ça me fait quelque chose. - Les enfants nous attendent ! Julien ! - Tu vas te la fermer !? Tu vas te la fermer la gueule, toi ? Le plus ennuyeux dans cette affaire, c’est que je me rappelais plus exactement de toutes les paroles. Mais bon, l’intention y était. La seule chose qui aurait pu m’arrêtait, c’aurait été un bon poing dans la gueule. - T’es un malade ! Mais t’es un malade ! - Julien ? - Sophie. - Ca suffit, réveille toi. Tu me laisses pas toute seule, hein ! Tu te réveilles maintenant. Réveille toi, réveille toi, j’t’en supplie. Reviens ! Reviens, j’t’en supplie ! Reviens ! Me laisse pas toute seule ! Non, c’est trop facile. Tu la mérites pas. Viens ! Viens la chercher ! Me lâche pas, cap ou pas cap ? Cap ou pas cap ? Julien ? Julien, tu m’entends ? Je sais que tu m’entends ! Reviens ! Cap ou pas cap ? Julien, CAP ! Viens ! * * * * * - On se quitte plus. - Jamais. Pour gagner ce jeu, il faut une jolie boîte, une jolie copine, et le reste, on s’en fout. - Tu sais, y a 2-3 trucs que tu m’as jamais demandé et que je regrette. J’aurais été cap. - Genre ? - Manger des fourmis, insulter les chômeurs qui sortent de l’ANPE, t’aimer comme un fou ! Et voilà. C’est comme ça qu’on a gagné la partie. Ensemble. Heureux. Et là, au fond du béton, on a enfin partager notre rêve d’enfant : le rêve d’un amour sans fin… * * * * * - B, B… Y a bien bragmare ou bite, mais ça rapporterait pas grand-chose… Branler ! Comment t’écris ça, toi ? - Euh, écrire, ça, j’ai jamais fait ! - Qu’est-ce qui pourrait bien y avoir d’autre ? - Et bander, tu peux pas ? - Et toi !? - Je suppose que vous avez des revendications. Et vos enfants ? Vous avez pensé à vos enfants ? Qu’est-ce qu’ils vont dire quand… - Un orange pour toi, un orange pour moi. Tu aimes les bleus ? Parce qu’il y en n’a qu’un. Je te donne le bleu, comme tu es gentil. Et je te prends un violet. D’accord ? - Je t’aime. Sophie, c’est ma meilleure copine ! 法语中的人称代词 来源:互联网 时间:9个月前 阅读 2548 次 [收藏] 人 称 主语 直宾 间宾 自反 重读 一单 je me me me moi 二单 tu te te te toi 三单阳性 il le lui se lui 三单阴性 elle la lui se elle 一复 nous nous nous nous nous 二复 vous vous vous vous vous (第一人称单数敬称) 三复阳性 ils les leur se eux 三复阴性 elles les leur se elles
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