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Economie de la révision dans une organisation internationale
Economie de la révision dans une organisation internationale : le cas de l'OCDE René Prioux, Chef de la Division de la traduction de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et Michel Rochard, réviseur et responsable de la traduction externe à la Division de la traduction de l'OCDE 1 RESUME Malgré leur image prestigieuse, les organisations internationales n'ont pas échappé aux tendances économiques récentes et notamment à l'importance de la notion de coût. Le métier de traducteur a lui aussi été bouleversé dans ces organisations, l'informatisation du travail en étant l'illustration la plus banale. Mais surtout, tout va très vite, les réunions et les publications se succèdent, les documents abordent sans cesse des problématiques nouvelles et complexes et aucun traducteur ne peut prétendre en permanence à la qualité absolue dans le respect scrupuleux des délais. Intrinsèquement liée à la notion de qualité, la révision prend dès lors une dimension stratégique : c'est un facteur de cohérence et de cohésion, de transmission des savoirs spécialisés, de contrôle de la qualité des traducteurs, de rationalisation de la répartition du travail, etc. Pour tirer pleinement parti de cette diversité de fonctions tout en respectant les impératifs de coûts, cet article s'efforce de définir une véritable 'économie' de la révision, à partir de l'expérience et des projets de l'OCDE. ABSTRACT Despite their prestigious image, international organisations have not been immune to recent economic trends, and especially the notion of cost.  The business of translation in these organisations has also changed radically, the most obvious illustration of this being computerisation.  Above all, though, everything is happening very fast; meetings and publications come in quick succession, documents are constantly tackling new and complex issues and no translator can claim to achieve perfect quality and at the same time keep scrupulously to deadlines.  Being intrinsically bound up with the concept of quality, revision takes on a strategic dimension, serving to ensure coherence and consistency, pass on specialist knowledge, check the quality of translators' work, rationalise the way work is distributed, etc.  In an effort to make the most of this variety of attributes, while at the same time complying with cost constraints, this article seeks to define a 'genuine' economy of revision on the basis of OECD experience and projects. MOTS-CLES Révision, OCDE, concordance optimale, fiabilité, surcoût, analyse des risques, qualité utile, équivalence fonctionnelle, théorie de l'enquête, cahier des charges, modèle économique, économie de la révision. Au début des années 90, la Division de la traduction de l'OCDE pratiquait certes la révision, mais cette activité ne représentait qu'une partie marginale du travail de ses agents. En fait, la révision ne couvrait que deux catégories de travaux : d'une part, la production des nouvelles recrues qui faisait généralement l'objet d'un suivi attentif ; d'autre part, les travaux confiés à des traducteurs externes dont une partie donnait lieu à un contrôle. Encore faut-il préciser que les nouvelles recrues, triées sur le volet et disposant le plus souvent d'une expérience et d'une spécialisation antérieures, n'étaient 'révisées' que durant quelques semaines ou quelques mois. Quant à la 'sous-traitance', elle restait très limitée, à peine 10 % du volume des traductions, et elle était assurée par des traducteurs expérimentés dont une partie venait passer quelques semaines par an dans les locaux de l'OCDE en tant que consultants. Quinze ans ont passé et le paysage de la traduction a été bouleversé à l'OCDE : gestion des coûts, tarification des services, outils d'aide à la traduction, sous-traitance, partage des ressources font désormais partie du quotidien. En outre, les thèmes traités dans les documents de l'Organisation ne sont plus aussi cloisonnés que par le passé, de sorte que les traducteurs doivent tout à la fois être spécialisés et savoir s'adapter à de multiples domaines. Or, à l'image de la mondialisation, tout va très vite, les réunions et les publications se succèdent dans notre organisation, les documents abordent sans cesse des problématiques nouvelles et complexes et aucun traducteur, interne ou externe, ne peut prétendre en permanence à la qualité absolue dans le respect scrupuleux des délais. Dès lors, quel est le meilleur moyen de servir le bilinguisme officiellement inscrit dans la Charte de l'OCDE ? Est-ce de livrer de magnifiques traductions que personne ne lira parce qu'elles arriveront trop tard et de gaspiller des ressources limitées ou de définir une véritable économie de la traduction et de la révision permettant de proportionner la mobilisation de nos ressources à l'enjeu que représente chaque texte en termes de communication bilingue ? Nous avons, on le comprendra, choisi la seconde voie et nous allons voir que la révision est au cœur de cette stratégie. Le contexte général Ces quinze dernières années ont été marquées dans le monde par plusieurs grandes tendances : émergence de la mondialisation, tensions politiques et économiques, gonflement des déficits budgétaires et de la dette publique dans de nombreux pays développés, effort de réforme du secteur public et, de la part des populations, accroissement des exigences de transparence. Ces grandes tendances ont eu un impact sensible sur les organisations internationales, qui ont souvent servi de 'boucs émissaires'. Soucieux de faire des économies, les gouvernements des différents pays ont exercé des pressions budgétaires de plus en plus fortes sur ces organisations qui ont entrepris des réformes et des restructurations profondes pour mieux répondre aux besoins d'un monde en mutation rapide après l'effondrement de l'Union soviétique. Naturellement, les services de traduction des organisations internationales n'ont pas échappé à ce processus de réforme et ils ont dû eux-mêmes se restructurer, réduire fortement leurs effectifs et réfléchir à un mode de gestion qui leur permette de répondre à une demande toujours aussi forte avec des ressources sensiblement revues en baisse. La réponse des services de traduction Au-delà des solutions classiques comme la restructuration interne ou la sous-traitance d'une part croissante de la demande, qui ne sont du reste pas propres au secteur de la traduction, quelles réponses les services de traduction pouvaient-ils apporter ? Pour l'essentiel, ces réponses sont au nombre de trois : mieux gérer les ressources de traduction, offrir des services à valeur ajoutée et développer la coopération interne. Avant d'examiner plus en détail la première réponse qui est au cœur de cet article, évoquons brièvement les deux autres. Parmi les services à valeur ajoutée que les services de traduction peuvent offrir, il y a bien entendu les glossaires spécialisés (la Division de la traduction vient de publier la deuxième édition du Glossaire de l'économie de l'OCDE) accessibles à l'ensemble du personnel de l'Organisation, voire à l'extérieur. Il y a aussi le contrôle qualitatif des originaux, fonction très appréciée des auteurs parce qu'elle apporte une véritable valeur ajoutée aux documents originaux, le traducteur jouant le rôle de filtre qualitatif et de filet de sécurité en signalant les erreurs décelées au fil de la traduction. Il y a la production de guides de style qui concourt à améliorer la qualité rédactionnelle et l'editing, qui améliore la clarté et la pertinence de l'information, donc la communication. Or, c'est important dans les organisations internationales dont beaucoup d'agents n'écrivent pas dans leur langue maternelle et dont les écrits s'adressent à un lectorat qui se caractérise par sa diversité culturelle et linguistique. Le développement de la coopération interne peut prendre la forme de collaborations terminologiques entre les directions 'auteurs' et les services de traduction, notamment pour l'élaboration de glossaires très spécialisés assortis de définitions de terme et, plus généralement, la mise à la disposition de toute l'Organisation des produits développés pour les besoins des services linguistiques. Ainsi, la Division de la traduction de l'OCDE tient une liste bilingue des organes de l'OCDE, liste reconnue comme la plus fiable de l'Organisation. Mieux gérer les ressources du service de traduction La question de la gestion des ressources se règle en partie par une rationalisation de la structure et de la gestion des services linguistiques. Ce processus sera bien entendu fortement influencé par l'histoire de l'organisation et de ses services linguistiques, le nombre de langues officielles et de langues de travail, l'équipement informatique des services linguistiques et les besoins de sous-traitance. Il est donc difficile de définir une solution universelle dans ce domaine. En revanche, un service de traduction peut s'attaquer au double problème du coût et de l'image de la traduction en mettant en place une politique de gestion efficiente de la qualité. En d'autres termes, il peut " sortir par le haut " de cette spirale infernale dans laquelle on lui impose de faire toujours mieux avec de moins en moins de moyens. Du produit au client : un changement de philosophie Dans une 'organisation internationale idéale', reconnaissant pleinement l'apport de la traduction à la qualité de la communication et affectant à cet effet des ressources adéquates, des traducteurs professionnels compétents, comme ceux de l'OCDE, devraient pouvoir disposer du temps et des outils nécessaires pour assurer en permanence des travaux de très grande qualité, ce que l'on pourrait qualifier de 'qualité absolue'. À n'en pas douter, cette qualité est légitimement l'ambition de tout professionnel consciencieux. Or, les traducteurs indépendants le savent bien, le cahier des charges des travaux qu'on leur confie est loin de donner systématiquement la priorité à cette exigence de qualité. Il existe en fait plusieurs marchés correspondant à plusieurs niveaux de qualité attendue, avec des délais différents, des niveaux de prix différents. Sur ces marchés, les intervenants, 'acheteurs' et 'vendeurs' de traduction, ainsi que les 'intermédiaires' sont régis par la loi de l'offre et de la demande. La situation des organisations internationales n'est pas très différente à cet égard. Dans ces organisations, la notion d'offre et de demande de traduction est loin d'être absente et elle s'exprime par la recherche du meilleur rapport coût-qualité de la part du demandeur de traduction et par une gestion efficiente de la traduction (et de la révision) de la part du service de traduction pour répondre à cette demande. Cette gestion se manifeste sur deux plans : l'analyse et le classement des textes à traduire en fonction de leur niveau d'importance, d'une part ; le classement des traducteurs en fonction de leur fiabilité, ces deux classements étant ensuite croisés pour aboutir à la concordance optimale. On trouvera ci-après une présentation succincte de ces deux classements. CLASSEMENT DES TEXTES PAR NIVEAU D'IMPORTANCE Te1 : Textes importants et très importants · actes juridiques ou réglementaires · textes politiques ou diplomatiques · textes destinés aux organes suprêmes de l'organisation · rapports pour les conférences ministérielles · communiqués de presse · publications Te2 : Textes moyennement importants · textes de projet soumis pour discussion aux divers organes et aux pays membres de l'organisation (comités, groupes de travail, etc.) · rapports présentés à des séminaires · ateliers et autres événements similaires (sauf réunion à haut niveau) Te3 : Textes peu importants · notes administratives · notes d'information · documents de séance CLASSEMENT DES TRADUCTEURS PAR NIVEAU DE FIABILITÉ Tr1 : Fiabilité très élevée · traducteurs internes de haut niveau (correspond essentiellement aux grades de réviseur senior ou junior et de traducteur principal senior) · anciens traducteurs/réviseurs internes de haut niveau travaillant régulièrement pour l'organisation · traducteurs externes de haut niveau et très expérimentés travaillant régulièrement pour l'organisation Tr2 : Fiabilité bonne · traducteurs internes expérimentés (correspond essentiellement au grade de traducteur principal junior) · anciens traducteurs/réviseurs internes d'autres organisations travaillant de temps en temps ou depuis peu pour l'organisation · traducteurs externes expérimentés travaillant régulièrement pour l'organisation Tr3 : Fiabilité moyenne · traducteurs internes peu expérimentés · traducteurs externes expérimentés travaillant de temps en temps ou depuis peu pour l'organisation Tr4 : Fiabilité faible · traducteurs internes qui n'ont pas fait la preuve de leur fiabilité (ne pas conserver dans les effectifs, affecter à d'autres fonctions ou ne pas leur confier de textes importants) · traducteurs externes qui n'ont pas fait la preuve de leur fiabilité (cesser la collaboration) · nouveaux collaborateurs externes sans état de service particulier dont la fiabilité doit être vérifiée (traducteurs peu expérimentés, experts non traducteurs professionnels) À partir de ces deux classements, nous avons établi une grille ou matrice permettant de rechercher la concordance optimale entre texte et traducteur et donc d'orienter les décisions en matière d'attribution des textes. Ce processus comporte deux étapes : LA RECHERCHE DE LA CONCORDANCE OPTIMALE 1re phase : Concordance importance du texte/fiabilité du traducteur Offre ► Demande ▼ Fiabilité du traducteur +++  Fiabilité du traducteur ++  Fiabilité du traducteur + Fiabilité du traducteur -  Importance du texte +++  TBC BC MC TMC  Importance du texte ++ TBC TBC BC MC  Importance du texte + S S/BC TBC BC TBC : très bonne concordance              BC : bonne concordance              MC : mauvaise concordance TMC : très mauvaise concordance              S : surcoût   2e phase : Concordance entre les caractéristiques de la demande et de l'offre Textes à traduire (demande) · Langue(s) source(s) · Langue(s) cible(s) · Confidentialité du texte · Domaine thématique · Longueur du texte · Délai souhaité Traducteurs (offre) · Langue(s) de départ · Langue(s) d'arrivée · Traducteur interne/externe · Domaine de compétence · Capacité de traduction · Disponibilité   La recherche de la concordance optimale se heurte bien entendu à certains obstacles : · sur le plan de la demande, notamment : · un retard du document par rapport à la date annoncée · un changement du niveau d'importance du texte en cours de traduction · une modification du texte en cours de traduction · une modification du délai en cours de traduction · sur le plan de l'offre : · l'absence d'offre correspondante · l'obligation de changer de traducteur en cours de traduction · sur le plan du texte : · l'importance hors norme du texte · son niveau de confidentialité. Tout défaut de concordance, quelle que soit son origine (erreur dans le choix ou obstacle) se traduit en théorie par une utilisation non optimale des ressources. Par exemple, si le service fourni est de qualité supérieure à la demande, on se trouve en présence d'un surcoût, donc d'un gaspillage des ressources, sans solution. À l'inverse, si le service est de qualité inférieure à la demande, le déficit qualitatif signifie que l'objectif n'a pas été atteint, qu'il faut en passer par une révision, donc par un surcoût, sauf à choisir de ne pas réviser, ce qui évite un surcoût, mais présente un risque qualitatif. On le voit, la recherche de la concordance optimale débouche nécessairement sur des choix de révision. D'où la nécessité de s'orienter vers une politique efficiente de la révision. Au fil du temps et sous l'effet des évolutions évoquées précédemment, la révision, qui était conçue comme une activité purement qualitative, a connu un affaiblissement progressif, marqué par la réduction du taux de révision (faute de temps et de ressources). Dans cette phase délicate, la révision a pâti de trois handicaps : l'absence de méthodologie, l'absence de principes directeurs et l'absence de formation. Le fait même qu'une publication consacre un numéro entier à la révision est rarissime et témoigne d'une réhabilitation de cette fonction. La mise en place d'une politique de la révision se justifie par la nécessité de rationaliser la gestion de la qualité, le relèvement des normes internes de productivité, le caractère de plus en plus pluridisciplinaire des textes, la forte augmentation de la sous-traitance et le renouvellement périodique des effectifs, en particulier à une époque où la génération du " baby boom " va progressivement quitter ses fonctions. Une nouvelle approche : l'analyse des risques Cette nouvelle approche vise à analyser les risques pour anticiper un éventuel déficit qualitatif, mieux programmer par anticipation une éventuelle révision et mieux définir l'intensité de la révision à prévoir, le tout pour amener la traduction au niveau de qualité utile au moindre coût. Pour ce faire, on reprendra la matrice de concordance entre importance du texte et fiabilité des traducteurs. ÉVALUATION DU NIVEAU DE RISQUE EN FONCTION DE LA CONCORDANCE ENTRE L'OFFRE ET LA DEMANDE Offre ► Demande ▼ Fiabilité du traducteur +++  Fiabilité du traducteur ++  Fiabilité du traducteur + Fiabilité du traducteur -  Importance du texte +++  R1/R2 R2/R3 R3/R4 R5  Importance du texte ++ R0/R1 R1 R2/R3 R3  Importance du texte + R0 R0 R1 R1/R2 R0 : risque très faible — R5 : risque excessif Toujours à l'aide de cette même matrice, on peut dès lors formuler des recommandations de révision. Offre ► Demande ▼ Fiabilité du traducteur +++  Fiabilité du traducteur ++  Fiabilité du traducteur + Fiabilité du traducteur -  Importance du texte +++  Révision recommandée (relecture) R1/R2 Révision nécessaire R2/R3 Révision indispensable R3/R4 Pas de traduction Risque excessif R5  Importance du texte ++ Pas de révision   R0/R1 Au cas par cas   R1 Révision recommandée R2/R3 Révision nécessaire R3  Importance du texte + Pas de révision   R0 Pas de révision   R0 Au cas par cas   R1 Révision recommandée (relecture) R1/R2 Les critères de qualité utile Dans cette économie de la révision, nous avons jusqu'ici présenté les moyens d'adapter à la demande les ressources dont on dispose, tant en termes de traduction que de révision. Mais à partir du moment où on décide de faire intervenir un réviseur, il faut savoir utiliser ses services à bon escient, de façon 'efficiente'. Pour ce faire, il faut définir des critères de qualité 'utile'. Sinon, on risque d'en revenir à une situation dans laquelle le réviseur ne fait intervenir que l'aspect purement qualitatif de la révision sans tenir compte des contraintes de délai et de coût. À cet égard, on distingue deux grandes catégories de critères, les critères de fond et de forme. · Critères de fond : · Fidélité au sens · Rigueur · Critères de forme : · Respect des règles grammaticales · Style (clarté de l'expression) · Terminologie Dans les organisations internationales, on ne demande généralement pas aux traducteurs d'adapter la traduction à un public différent des lecteurs du texte source. Il s'agit plutôt de placer les lecteurs du texte source et du texte cible sur un pied d'égalité. Cette idée d'égalité des conditions d'utilisation des textes signifie que l'investissement du traducteur et du réviseur doit être proportionné à l'importance que revêt le texte source. Il est donc possible d'envisager une (certaine) modulation de l'application des critères précédents en fonction de l'importance des textes, comme le montre la matrice ci-après.     Critères de fond Critères de forme   Fidélité au sens Rigueur Grammai
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