首页 De la translation à la traduction-antoine berman

De la translation à la traduction-antoine berman

举报
开通vip

De la translation à la traduction-antoine berman Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition...

De la translation à la traduction-antoine berman
Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : erudit@umontreal.ca Article Antoine Berman TTR : traduction, terminologie, rédaction, vol. 1, n° 1, 1988, p. 23-40. Pour citer cet article, utiliser l'adresse suivante : http://id.erudit.org/iderudit/037002ar Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter à l'URI http://www.erudit.org/apropos/utilisation.html Document téléchargé le 1 juillet 2011 09:15 « De la translation à la traduction » De la translation à la traduction Antoine Berman Avant-propos Le texte qu'on va lire est un extrait d'un ouvrage, Jacques Amyot, traducteur français, qui devrait paraître prochainement en co-édition franco-québécoise. Son thème fondamental est l'apparition du terme de traduction au XVIe siècle, qui vient remplacer, dans les pays de langue romane, celui de translation, que le monde anglo-saxon a gardé jusqu'à maintenant. En arrière-fond, le lecteur pourra percevoir, à travers une analyse paraissant purement «sémantique», ce qu'il en est de la place de la «traduction» dans une culture, selon qu'on la nomme, justement, traduction (comme en français, en espagnol, en italien et en portugais) ou translation, comme en anglais. Traduction ou transla- tion? Telle est, aujourd'hui, peut-être, la question. En même temps, ce texte s'efforce d'ouvrir à la nécessité d'une réflexion historico- lexicale sur la traduction ou, plus précisément, d'une archéologie de la traduction dans l'espace de la culture occidentale. L'auteur * * * La Renaissance se signale d'abord par un accroissement massif du volume des traductions, accroissement qui n'est comparable qu'à celui qui a eu lieu dans la seconde moitié du XXe siècle. En surface, ce phénomène est lié à divers facteurs comme l'essor de l'imprimerie, la redécouverte de l'Antiquité et l'intérêt accru pour les littératures étrangères contemporaines, notamment celles d'Italie et d'Espagne. La Réforme est également à l'origine de nombreuses traductions et retraductions. 23 Antoine Berman Plus profondément, cet accroissement correspond à ce que Ton pourrait appeler une illimitation du champ de traduction. Au moyen âge, ce champ était clos: ce qu'il y avait à traduire, c'était essentielle- ment le corpus des auctoritates, des grands textes consacrés par l'Église et la «clergie». A la Renaissance, le champ du traduisible devient illimité: n'importe quel texte, de n'importe quel genre, de n'importe quelle langue, est désormais considéré comme bon à traduire. En conséquence, non seulement on se met à traduire de tout, mais on cultive confusément l'ambition de «tout» traduire. Pareille ambition ne se retrouve que dans l'Allemagne romantique et classique. Cette illimi- tation du champ de la traduction fait que le nombre des textes traduits augmente vertigineusement. À son tour, la masse de ces textes crée un public pour lequel lire, en général, signifie avant tout lire des traductions. Pour lequel un «livre», c'est avant tout une œuvre traduite. Pendant presque tout le XVIe siècle, le traduit fait autorité. D'où, entre autres choses, la naissance de ce genre curieux, la pseudo-traduction, dont le chef- d'œuvre est le Don Quichotte de Cervantes, qui se présente ironique- ment comme une traduction de l'arabe. On pourrait dire que, à la Renaissance, ce sont les traductions en tant que telles qui sont devenues les nouvelles auctoritates. D'où une autre conséquence. Puisque le traduit fait autorité (c'est-à-dire aussi: se vend souvent bien, peut rapporter charges et honneurs), tout le monde se met à traduire au XVIe siècle. Il n'est guère d'auteur — poète comme Marot ou du Bellay, érudit comme Erasme, essayiste comme Montaigne — qui n'ait traduit à cette époque. Activité exercée à un moment ou à un autre par tous ceux qui écrivent, la traduction est simultanément, à la Renaissance, origine et horizon de l'écriture en langue maternelle. En fait, on apprend à écrire en traduisant. Ce lien de l'écriture avec la traduction, en même temps, se fonde sur une pratique bi ou polylingue de récriture: la maîtrise de la langue à traduire, en effet, s'acquiert en écrivant dans celle-ci. En d'autres termes, l'exercice du thème (au sens large: écrire dans une langue autre que la sienne propre) permet la version, et celle-ci permet à son tour d'écrire en langue maternelle. Telle est la structure triangulaire de l'activité littéraire des hommes de la Renaissance. Mais, des trois modes d'écriture — écrire en langue étrangère, traduire de la langue étrangère, écrire en langue maternelle —, c'est la traduction qui a la préséance, parce qu'elle est pour tous les écrivains de cette époque le lieu où l'on forme sa langue. Origine de l'écriture, la traduction est aussi son horizon. Pour un homme du XVIe siècle, écrire n'est jamais bien loin de traduire. 24 De la translation à la traduction Non seulement l'écriture vient de la traduction, mais elle ne cesse d'y retourner. Le constant chassé-croisé de du Bellay entre l'écriture en français, comme les Regrets, l'écriture en latin, comme ses Poemata, et la traduction du latin, comme Virgile, illustre à la fois cette structure triangulaire dont je parlais et le fait que, au XVIe siècle, l'écriture ne peut jamais s'éloigner de la traduction. Si ce cas est exemplaire, d'autres auteurs illustrent à leur manière ce lien ombilical de l'écriture à la traduction. Rabelais, qui se moque de l'écolier limousin parlant un français latinisé (une sorte de traduction littérale du latin), grécise et latinise lui-même sa prose: celle-ci com- porte donc de forts éléments traductifs comme les emprunts, les calques, etc. Calvin n'acquiert la maîtrise du français qu'en traduisant lui- même l'œuvre qu'il a d'abord écrite en latin, Vlnstitution chrétienne. Montaigne émaille ses Essais de citations en général non tra- duites, mais ses textes sont emplis de citations déguisées, d'emprunts intertextuels qui, eux, sont des traductions. Il traduit d'ailleurs l'Apolo- gie de Raymond Sebond, et le Plutarque d'Amyot est omniprésent dans son livre. Comme l'a dit Hélène Nais1, si l'on cherchait au XVIe siècle des œuvres entièrement détachées de la traduction, on n'en trouverait que fort peu, et des moins représentatives. La traduction est donc, à la Renaissance, l'horizon de toute écriture. Elle est la matrice de ce que l'on commence justement à appeler licterature? Donc tout le monde traduit, est pris par l'impulsion de traduire, de traduire de tout et n'importe quoi. Mais aussi, n'importe comment. Comme précédemment, on fait des traductions de traductions, on s'attaque à des livres dont on ignore presque la langue et, surtout, on traduit sans aucun principe. Par conséquent, comme le dit du Bellay dans sa Défense et illustration de la langue française, les mauvaises traductions abondent. Et il y a tout un travail, au XVIe siècle, pour remédier à cet état de choses. Estienne critique les traductions de traductions. Dolet, lui, tente de définir les principes que devrait suivre tout traducteur. Le bref texte qu'il a écrit (et qui a connu un vif succès), De la manière de bien écrire d'une langue en l'aultre, doit être lu non pour ce qu'il énonce d'original (Dolet répète ce que disaient déjà les Romains et les Médiévaux), mais pour l'effort de délimitation qu'il constitue. 1. Hélène Nais, in Ferdinand Brunot, Histoire de la langue française, t. II (Paris, éd. Armand Colin, 1967), p. 486. 2. Ferdinand Brunot, op. cit., p. 29. Le moyen âge disait lettreiire. 25 Antoine Berman Cela nous amène à deux autres caractéristiques plus essentielles de la traduction au XVIe siècle. L'époque où l'on traduit massivement de tout, où tout le monde traduit, où le traduit fait autorité, est aussi celle où, pour la première fois en Occident, traduire devient une activité manifeste et définie. Et cela se voit à deux signes. Le premier, c'est l'apparition d'un terme spécifique pour désigner l'acte de traduire. Le second, c'est la multiplication d'écrits sur la traduction. * * * Vers 1500 surgit un terme nouveau qui, en principe, ne désigne que l'activité traduisante. Ce terme, pour toutes les langues romanes (et pour l'allemand, qui en donne la transcription littérale), c'est justement traduction. Le fait que l'acte de traduire commence à être désigné, à l'orée du XVIe siècle, par un terme nouveau et unique est un événement inapparent, mais majeur, de l'histoire de la culture occidentale. Il indique un changement radical dans la manière de percevoir cet acte, et avec lui tous les autres actes d'écriture. Cela ne veut absolument pas dire que ce changement ait été perçu comme tel à l'époque. Au moyen âge, l'acte de traduire était désigné par plusieurs termes, parmi lesquels ne figurait justement pas celui de traduction. Le plus courant était celui de translation, que l'anglais a conservé avec le verbe correspondant translater. Le français médiéval avait espondre, turner, mettre en romanz, enromanchier, et translater? Cette multiplicité de termes avait plusieurs causes. En premier lieu, l'acte de traduire, qui se définit pour nous par le transfert d'un texte d'une langue à une autre, n'était pas bien clairement distingué d'autres types de rapport aux textes et aux langues. L'écriture médié- vale étant essentiellement ré-ordonnancement ou commentaire de textes déjà existants, il était difficile, et dénué de sens, d'isoler l'acte de traduire du reste. C'est là un fait relevé par maints historiens. Ainsi Luce Guillerm écrit-elle: Là où le travail d'écriture, celui du juriste ou du médecin, mais aussi celui de l'historien, du philosophe moraliste, sans parler bien sûr du théologien, était discours sur du discours, agencement de textes préalables dédoublés par le commentaire (...) sans que se puisse repérer clairement l'origine des différentes paroles, il n'y avait guère de 3. Sherry Simon, «Conflits de juridiction», texte inédit, à paraître dans Meta, Montréal. 26 De la translation à la traduction raisons pour que le traducteur-interprète-commentateur oc- cupe une place distincte ni que la traduction ait à être pensée comme un objet occupant une fonction spécifique dans le champ de la production écrite.4 Bakhtine ne dit guère autre chose: Au moyen âge (...) les frontières entre «sa» parole et celle d'«autrui» étaient fragiles, équivoques, souvent tortueuses à dessein.5 En d'autres termes, la distinction, pour nous évidente, entre un texte original et un texte second (traduction, commentaire, recréation, adaptation) n'existait pas vraiment au moyen âge. Et par conséquent, il ne pouvait y avoir de traduction au sens moderne. Cette indéfinition était renforcée par le fait que, à l'époque médiévale, il n'y avait pas de frontières linguistiques stables et tranchées. Cette situation (presque inconcevable pour nous) avait au moins deux conséquences. En premier lieu, certains types de textes devaient être écrits dans des langues déterminées, quelles que fussent la nationalité et la langue de leurs auteurs. Ainsi tous les textes religieux, philosophiques et scientifiques étaient-ils écrits en latin; mais certains genres littéraires étaient écrits exclusivement en langue d'oc ou en langue d'oïl, en galicien ou en arabo-hébreu, etc. En second lieu, certains textes étaient bi ou même trilingues, ce qui rendait problématique le sens même de leur traduction (comme aujourd'hui le Finnegans Wake de Joyce). Tel est le cas, par exemple, des récits de voyage de Marco Polo, écrits dans un mélange de français et de vénitien, ou celui (vers la fin du moyen âge) des textes de Christophe Colomb, rédigés dans un espagnol fortement teinté de portugais. En dernier lieu, l'acte de traduire variait selon les types de textes et les diverses langues. Traduire en latin n'était pas la même chose que traduire du latin (enromanchier, volgarizzarè). Traduire un ouvrage religieux n'était pas la même chose que traduire un ouvrage littéraire, juridique ou didactique. A chaque type de traduction pouvait revenir, à la limite, un nom différent. Pour nous, et même si nous distinguons aussi des types de traduction, un seul et même terme désigne l'opération de traduire, car elle nous semble fondamentalement identique dans tous les cas, c'est-à- dire quels que soient les textes et les langues en question. Cela permet de donner une certaine unicité au concept de «traduction», même s'il est difficile, par exemple dans le cas des livres d'enfants, des scénarios 4. Luce Guillerm, «la Topique de la traduction au XVIe siècle en France», Revue des sciences humaines, Lille III, 1980-1984, n° 180, p. 13. 5. M. Bakhtine, Esthétique et théorie du roman (Paris, Gallimard, 1975), p. 426. 27 Antoine Berman de films ou des messages publicitaires, de distinguer nettement entre traduction et adaptation; même si, pour la poésie, nous avons du mal à tracer les limites de la «simple» traduction et de la recréation; même si, enfin, il est fort douteux que nous traduisions du chinois ou du japonais comme nous traduisons de l'anglais et de l'espagnol. Le réseau langagier dans lequel opérait le «translateur» médiéval n'était donc pas identique au nôtre. Et le réseau scripturaire dans lequel s'inscrivait la traduction à cette époque était, lui aussi, sui generis: traduire n'était qu'une forme, elle-même plurielle, de l'inces- sant ré-arrangement textuel en quoi consistait une bonne partie de l'écriture médiévale. L'acte de «traduire», comme tel, existait bien; mais, pris dans ce double réseau, il n'avait ni visage propre, ni nom unique. En conséquence, la notion de fidélité n'était pas non plus la même que la nôtre. Cette non-délimitation (ou ce qui nous semble tel) remontait en fait à l'Antiquité grecque et romaine. Les Grecs, qui n'ont pas traduit à l'époque classique, avaient deux mots pour désigner la traduction, orale et écrite: meîapherein et hermeneuein d'abord, puis, à l'époque tardive de Plutarque, metaphrazein. Les deux premiers verbes ont donné en français métaphore et herméneutique', si metaphrazein n'est pas passé dans notre langue, nous avons, très proche, paraphraser, acte avec lequel, historiquement, la traduction a entretenu des liens étroits. Si bien que les Grecs, semble-t-il, situaient la traduction dans trois domaines distincts, celui de l'activité métaphorique, celui de l'activité herméneutique (ou interprétative) et celui de la reformulation.6 La traduction pouvait être un cas particulier de chacune de ces activités. Chez les Romains, le mot interpres désignait à la fois le traduc- teur et l'exégète. Il y avait, en latin, de très nombreux verbes pour désigner la traduction, dont les derniers furent transferre et translatare (qui désignait tout autant l'activité métaphorique). Mais, alors que la Grèce avait ignoré la traduction, Rome ftit, en Occident, son vrai lieu de naissance. Au début, cette activité resta sans nom (sans verbe) propre. Écoutons ce que nous dit à ce propos le grammatologue allemand Lohmann: Le concept de traduction présuppose la possibilité de l'iden- tité de contenu de ce qui est linguistiquement visé dans les diverses formes d'expression langagière. Ce concept de «traduction», pour être tout à fait précis, n'existe que depuis Cicéron, dans les écrits philosophiques et rhétoriques duquel nous assistons, d'une certaine manière, à la nais- 6. G. Mailhos, les Tours de Babel (Mauvezin, Trans-Europ-Repress, 1985), p. 256. 28 De la translation à la traduction sance de ce concept (qui représente un rapport entièrement nouveau de l'homme au langage) (...)• Cela s'exprime, entre autres choses, par le fait que Cicéron ne dispose pas encore de concept verbalement fixé pour cette opération (il dit par exemple: vertere, convertere, aliquid (Latine) expri- mere, verbum e verbo, ad verbum exprimere, (Graecef Latine) redderet verbum pro verbo reddere ... Le latin est donc le lieu où ce nouveau rapport de l'homme au langage s'est d'abord formé en Europe, ce pour quoi on peut le caractériser comme la première langue au sens strict du terme (c'est-à-dire une langue qui, pour ses locuteurs, est faite de «termes» — non de «paroles»! —, termes qu'on se représente comme transcendant d'une certaine façon leur sens et qui, par là, sont par rapport à ce sens essentiel- lement «convertibles»).7 Le terme latin qui s'imposa à la fin de l'Antiquité et se transmit au moyen âge, c'est translatio, avec le verbe correspondant translatare. Mais ce terme, à Rome, avait à son tour maintes significations. Il ne désignait pas seulement la traduction inter-langues. Comme le dit Lusignan: Translatio peut signifier en latin: le transport physique d'objets, le déplacement de personnes, le transfert de droit ou de juridiction, le transfert métaphorique, le déplacement d'idées et finalement la traduction. La translatio peut dési- gner aussi bien le déplacement physique que le transfert symbolique, elle peut connoter le transport tout autant que la prise de possession.8 Toutefois, cette multiplicité sémantique s'enracinait dans une signification fondamentale: la translatio était avant tout un mouvement de transfert. C'est en vertu de cette pluralité de sens et de cette signification fondamentale que le moyen âge — fidèle en cela à l'esprit latin — a pu développer le thème de la translatio studii. Mais, si translation finit par prédominer dans les textes médiévaux, il ne s'imposa jamais comme un terme unique. C'est seulement au début du XVIe siècle qu'apparaît en France un nouveau terme pour désigner, unitairement cette fois, l'acte de «traduire». Ce terme, c'est notre mot traduction. Lui aussi d'origine latine, il nous est venu d'Italie. C'est en effet un Italien qui l'aurait employé 7. J. Lohmann, Philosophie unci Sprachwissentschaft (Berlin, Dunker und Humblot, 1965), p. 85. 8. S. Lusignan, Parler vulgairement (Paris/Montréal, Vrin/ Presses de l'Université de Montréal, 1986), pp. 158-159. 29 Antoine Berman pour la première fois, sur la base d'une interprétation erronée du verbe latin traducere. Si bien que le mot que nous employons aujourd'hui pour désigner l'acte de traduire vient... d'une erreur de traduction. Le fait est assez notable pour mériter d'être raconté dans le détail.9 Le verbe traduire existait déjà en France au XVe siècle, mais seulement dans le domaine juridique, où il s'est maintenu jusqu'à aujourd'hui, comme lorsque nous disons: «il a été traduit en justice». Traduire, ici, vient effectivement du verbe latin traducere, qui a un sens matériel, et n'a rien à voir avec la «traduction». C'est Leonardo Bruni qui aurait rendu par le toscan tradotto le participe passé traductum employé par un auteur latin, AuIu Gelle. Seulement, pour ce dernier, traductum ne signifiait pas «traduit», mais «transporté». Dans le passage où il emploie ce participe passé, il est question du transfert d'un vieux mot grec en latin, donc de ce que nous appelons un emprunt. C'est-à-dire du contraire, en principe, d'une traduction. L'usage d'employer tradurre comme synonyme de translatare se répandit chez les humanistes italiens et, de là, passa en France et dans le reste de l'Europe — l'Angleterre exceptée. Le verbe traduire est attesté dans u
本文档为【De la translation à la traduction-antoine berman】,请使用软件OFFICE或WPS软件打开。作品中的文字与图均可以修改和编辑, 图片更改请在作品中右键图片并更换,文字修改请直接点击文字进行修改,也可以新增和删除文档中的内容。
该文档来自用户分享,如有侵权行为请发邮件ishare@vip.sina.com联系网站客服,我们会及时删除。
[版权声明] 本站所有资料为用户分享产生,若发现您的权利被侵害,请联系客服邮件isharekefu@iask.cn,我们尽快处理。
本作品所展示的图片、画像、字体、音乐的版权可能需版权方额外授权,请谨慎使用。
网站提供的党政主题相关内容(国旗、国徽、党徽..)目的在于配合国家政策宣传,仅限个人学习分享使用,禁止用于任何广告和商用目的。
下载需要: 免费 已有0 人下载
最新资料
资料动态
专题动态
is_786644
暂无简介~
格式:pdf
大小:972KB
软件:PDF阅读器
页数:19
分类:
上传时间:2011-07-02
浏览量:28